Cameroun : le Canada comme médiateur de la crise anglophone ?
Et si Paul Biya allait chercher la solution à la crise anglophone loin des frontières camerounaises ? C’est en tout cas ce que suggère une députée canadienne, qui encourage la ministre des Affaires étrangères de son pays à s’impliquer dans le dossier.
![Chrystia Freeland, ministre canadienne des Affaires étrangères, à Washington, le 8 février 2017. © Andrew Harnik/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/03/23/chrystia.jpg)
Chrystia Freeland, ministre canadienne des Affaires étrangères, à Washington, le 8 février 2017. © Andrew Harnik/AP/SIPA
Dans une lettre datée du 15 mars, en français, Hélène Laverdière interpelle la ministre des Affaires étrangères canadienne, Chrystia Freeland, concernant la situation au Cameroun. « Le Cameroun est aux prises avec une crise politique interne complexe », écrit la députée et porte-parole du Nouveau parti démocratique, parti de gauche canadien.
« Les prochaines élections sont prévues en 2018 et l’on craint une montée de la violence entre les communautés anglophones et francophones », explicite-t-elle. Et d’ajouter : « À titre de pays ayant deux langues officielles, le Canada est bien placé pour jouer un rôle positif et constructif, afin d’encourager le respect des droits de la personne, y compris ceux liés à la langue, au Cameroun ».
Une fédération à la rescousse de l’État unitaire ?
« Je vous demande donc de communiquer avec vos homologues camerounais, afin de leur offrir le soutien du Canada », ajoute Hélène Laverdière à destination de Chrystia Freeland. Cette dernière va-t-elle proposer ses services à Paul Biya ? Il n’est pas sûr que le président camerounais, qui a toujours défendu farouchement la forme de l’État unitaire au Cameroun, accepte de bon gré l’aide d’une représentante de la fédération canadienne.
![Lettre d'Hélène Laverdière à Chrystia Freeland. © DR](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=600,height=800,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/03/23/0caecfa0-655e-4ad2-a357-395f48d0e31b.jpg)
Lettre d'Hélène Laverdière à Chrystia Freeland. © DR
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