Politique monétaire : la Beac serre la vis

La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) infléchit sa politique monétaire, en relevant son taux directeur de 50 points de base, au terme de son premier comité de politique monétaire de l’année, tenu le 22 mars. Une première depuis 2008.

La Beac. © Renaud VAN DER MEEREN /Les Editons du Jaguar

La Beac. © Renaud VAN DER MEEREN /Les Editons du Jaguar

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Publié le 24 mars 2017 Lecture : 1 minute.

La Beac infléchit sa politique monétaire. Elle a relevé son taux directeur de 50 points de base le 22 mars, au terme de son premier Comité de politique monétaire (CPM) de l’année. Le taux d’intérêt des appels d’offres (TIAO) — l’un de ses taux directeurs — remonte ainsi à 2,95%.

Dans le sillage de la crise des subprimes, la banque centrale commune au Cameroun, au Gabon, au Congo, à la République Centrafricaine, au Tchad et à la Guinée Equatoriale avait amorcé un processus de baisse continue de son taux directeur, afin de soutenir l’activité.

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Le TIAO est ainsi passé de 5,5% à 2,45% entre le 3 juillet 2008 et le 21 mars 2017. Mais la crise budgétaire qui affecte la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), obligeant ses membres à négocier des plans de sauvetage avec le FMI, a changé la donne.

Mettre la politique monétaire en cohérence avec les politiques budgétaires des États.

« Nous avons tenu compte de la conjoncture de la zone et avons décidé de mettre la politique monétaire en cohérence avec les politiques budgétaires des États », relève son gouverneur, le Tchadien Abbas Mahamat Tolli qui présidait son premier CPM.

La Beac a par ailleurs actualisé ses données. Le taux de croissance de la Communauté économique des États d’Afrique centrale pour l’année écoulée s’établit à 0,2%, contre 1,7% en 2015. Il devrait remonter à 1,6% cette année. Une légère reprise liée « à la remontée des cours du brut et la mise en œuvre des réformes actées dans le programme des réformes économiques et financières de la Cemac », précise le communiqué publié à cet effet.

Après avoir atteint 1,1% du PIB en 2016, l’inflation se situerait à 2,6% en 2017. Le déficit budgétaire passerait de 5,6% à 3,2% sur la même période, grâce à une meilleure gestion des finances publiques.

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