Burkina : le chef des opérations de l’attentat de Ouagadougou a été identifié par les autorités
Mimi Ould baba Ould Cheikh a été identifié vendredi par les autorités burkinabè comme étant le chef des opérations de l’attaque de Ouagadougou en janvier 2016. Arrêté en janvier par des soldats français, il est également suspecté par les Ivoiriens d’être « l’un des cerveaux » de l’attentat de Grand-Bassam.
« Mimi Ould Baba Ould Cheikh et Ibrahim Ould Mohamed, anciens pensionnaires du site de réfugiés de Mentao, à Djibo, entendus par des enquêteurs burkinabè, ont révélé leur implication dans les attaques du 15 janvier 2016 à Ouagadougou », a déclaré lors d’un point presse le chef d’état-major général adjoint de la gendarmerie, le colonel Serge Alain Ouédraogo.
Le premier a été arrêté au Mali en janvier 2017 par des soldats français de la force française Barkhane. Ibrahim Ould Mohamed a, lui, été interpellé en mai 2016, toujours au Mali. Après ces arrestations, « une mission du ministre burkinabè chargé de la Sécurité a été envoyée à Bamako et a pu recueillir les aveux de leur implication dans les attaques » de Ouagadougou, a indiqué le colonel Ouédraogo.
10 millions de francs CFA
Selon ces aveux rapportés par le colonel, Mimi Ould Baba Ould Cheikh a été contacté au nord-Mali par Mohamed Ould Nouiny, alias Al Hassan, un adjoint de Mokhtar Belmokhtar. Il aurait adhéré au « projet » terroriste contre une promesse de 10 millions de francs CFA (15 000 euros).
« Il s’est rendu quelques semaines avant l’attaque à Ouagadougou en compagnie d’un individu de race blanche prénommé Abderrahmane avec des cartes d’identité nigériennes pour une mission de repérage », a-t-il précisé.
Séance de repérages
Selon lui, durant leur séjour, ils ont visité, photographié et filmé le café-restaurant Cappucino (épicentre de l’attaque), la devanture du Splendid Hôtel (en face) mais aussi le restaurant Le Verdoyant (non touché par l’attaque et situé à plusieurs centaines de mètres de là).
Mimi Ould Baba Ould Cheick a ensuite « été chargé de conduire la mission sur Ouagadougou (…). L’armement et le matériel de l’attaque ont été soigneusement dissimulés dans un pneu de camion semi-remorque que Mimi a fait convoyer au Burkina par les soins de son lieutenant, Ibrahim Ould Mohamed, contre 1,5 million de francs CFA », selon le récit du colonel Ouédraogo.
Une opération coordonnée
Le 9 janvier 2016, Mimi Ould Baba Ould Cheikh est entré sur le territoire burkinabè avec les trois jeunes assaillants, à bord d’une berline noire immatriculée au Togo. Ils ont rallié Ouagadougou, en passant par Djibo. Six jours plus tard, le 15 janvier à 19h, Mimi Ould Baba Ould Cheich a déposé les trois tueurs derrière l’immeuble abritant le café Cappucino et foncé à nouveau vers Djibo où l’attendait Ibrahim Ould Mohame. Les deux hommes ont traversé la frontière burkinabè vers le Mali avec le véhicule de Mimi Ould Baba.
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