Irak : des dizaines de civils tués par des frappes aériennes à Mossoul-Ouest

Des dizaines de civils ont péri ces derniers jours à Mossoul-Ouest dans des bombardements aériens contre le dernier grand fief du groupe Etat islamique (EI) en Irak, tandis que le nombre de déplacés fuyant les combats dépasse dorénavant les 200.000.

Un membre des forces irakiennes le 25 mars 2017 à Mossoul. © AFP/AHMAD AL-RUBAYE

Un membre des forces irakiennes le 25 mars 2017 à Mossoul. © AFP/AHMAD AL-RUBAYE

Publié le 25 mars 2017 Lecture : 2 minutes.

L’aviation irakienne et celle de la coalition internationale antijihadistes conduite par les Etats-Unis bombardent la deuxième ville d’Irak pour soutenir les troupes engagées au sol contre l’EI.

Les forces irakiennes ont lancé une offensive pour reprendre l’ouest de Mossoul le 19 février, après avoir repris l’est de la ville en janvier. Depuis, elles ont reconquis un certain nombre de quartiers mais la vieille ville, notamment, leur échappe toujours.

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« Il y a des dizaines de corps encore ensevelis sous les décombres », a indiqué à l’AFP Bachar al-Kiki, le chef du conseil de la province de Ninive, dont Mossoul est le chef-lieu.

Le gouverneur provincial Nawfal Hammadi a lui évoqué plus de 130 civils tués.

« L’organisation terroriste Daech essaie de stopper par tous les moyens l’avancée des forces irakiennes à Mossoul. Elle rassemble des civils (…) et les utilise comme boucliers humains », a déclaré M. Hammadi à l’AFP en utilisant un acronyme arabe pour l’EI.

Un général irakien, sous couvert de l’anonymat, a affirmé que les frappes avaient endommagé plus de 27 bâtiments résidentiels, dont trois avaient été complètement détruits.

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Plus de 200 000 déplacés

Les combats se concentrent actuellement aux abords de la vieille ville, un dédale de petites rues fortement peuplé, guère propice à l’avancée des blindés et où l’usage d’armes lourdes risque de mettre en péril les milliers de civils pris au piège par les jihadistes.

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Plus d’un mois après le lancement de l’offensive sur Mossoul-Ouest, plus de 200.000 personnes ont fui les combats, selon le ministère irakien des Migrations et des Déplacés.

« Le nombre de déplacés venus des zones situées sur la rive droite (ouest, ndlr) de la ville de Mossoul s’établit à 201.275 personnes », a-t-il indiqué.

Mais environ 600.000 personnes se trouvent dans les zones encore tenues par l’EI, qui représentent environ 60% de Mossoul-Ouest. Elles sont notamment 400.000 dans la vieille ville, a affirmé jeudi un représentant du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) en Irak.

Les combattants de l’EI se sont emparés en 2014 de larges pans de territoires au nord et à l’ouest de Bagdad mais, depuis, les forces irakiennes les ont chassés d’une grande partie de ces secteurs.

Mercredi, le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a promis la défaite de l’EI et la mort de son chef Abou Bakr al-Baghdadi.

Il s’exprimait au lendemain d’un raid présumé de la coalition internationale ayant coûté la vie à au moins 33 civils près de Raqa, bastion de l’EI en Syrie.

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