États-Unis : l’auteur du meurtre d’un sexagénaire noir poursuivi pour acte de terrorisme
Lundi 20 mars, James Jackson, un ex-militaire de 28 ans, a poignardé mortellement un sans-abri de 66 ans en raison de sa couleur de peau à New-York. En plus du crime à caractère raciste, le bureau du procureur de Manhattan a annoncé lundi 27 mars qu’il retiendrait également la qualification de crime terroriste.
![L’auteur du meurtre, James Jackson, escorté par la police le 22 mars 2017. © Seth Wenig/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2017/03/28/james-jackson.jpg)
L’auteur du meurtre, James Jackson, escorté par la police le 22 mars 2017. © Seth Wenig/AP/SIPA
Au premier chef d’inculpation pour crime raciste s’ajoute celui de crime terroriste. Un peu plus de 24 heures après avoir mortellement poignardé un sexagénaire noir en pleine rue à New-York le lundi 20 mars, James Jackson s’était présenté de lui-même au commissariat de Times Square mercredi dernier pour se dénoncer.
Lundi 27 mars, le procureur de Manhattan, Cyrus Vance, a résumé le mode opératoire de James Jackson, un ancien militaire qui a fait un bref passage en Afghanistan. Dans un communiqué, il précise que l’auteur des coups de couteau « a rôdé dans les rues de New York pendant trois jours à la recherche d’une personne noire à assassiner, afin de lancer une campagne terroriste contre les habitants de Manhattan et les valeurs que nous portons ». Avant d’ajouter : « C’est avec toute sa présence d’esprit que la semaine dernière, il a mis son plan à exécution, sélectionnant au hasard un new-yorkais sur la seule base de la couleur de sa peau, en le poignardant à plusieurs reprises et publiquement dans une rue de Midtown ».
Assurant appartenir au mouvement prônant la suprématie blanche, il avait indiqué s’être rendu à New York en bus depuis Baltimore, car New York est « la capitale médiatique du monde » et qu’il souhaitait « faire parler de lui », avait déclaré vendredi William Aubry, responsable des enquêtes de la police de New York pour le quartier de Manhattan.
Sans-abris
Le lundi 20 mars, dans le quartier de la gare des bus de Manhattan, James Jackson a asséné plusieurs coups de couteau à Timothy Caughman, 66 ans, qui vivait dans un refuge pour sans-abris à proximité. La victime a toutefois réussi à marcher jusqu’au commissariat de quartier, mais a été déclarée morte à son arrivée à l’hôpital.
Le maire de New York, Bill de Blasio, avait qualifié cet acte « d’attaque visant ce qui fait de cette ville la meilleure du monde : sa tolérance et sa diversité ».
Les services du procureur avaient annoncé le lancement d’une campagne de promotion intitulée « Trop New York pour haïr » (Too New York To Hate), pour inciter victimes et témoins d’actes visant une communauté, une religion ou une ethnie à témoigner.
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