Experts de l’ONU disparus en RDC : au moins deux corps découverts dans le centre du pays

Trois corps selon le gouvernement congolais – deux selon les Nations unies -, ont été retrouvés lundi 27 mars près de la rivière Moyo, dans la province du Kasaï-central. Selon Kinshasa, il pourrait s’agir de ceux des deux experts de l’ONU pour la RD Congo, Michael Sharp et Zaida Catalán, ainsi que de leur interprète Betu Tshintela, portés disparus à proximité de ce cours d’eau le 12 mars,

Une patrouille de Casques bleus dans l’est de la RD Congo, le 9 avril 2015. © Monusco/CC/Flickr

Une patrouille de Casques bleus dans l’est de la RD Congo, le 9 avril 2015. © Monusco/CC/Flickr

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 28 mars 2017 Lecture : 2 minutes.

Trois corps ont été découverts hier a déclaré ce mardi 28 mars à Jeune Afrique le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, dont « deux à la peau blanche et un à la peau noire ».

« Ce dernier a été identifié comme l’interprète des deux experts de l’ONU disparus dans cette zone, a-t-il déclaré. Cela nous laisse penser que les deux autres corps sont ceux des deux experts de l’ONU. Aucun autre étranger n’a été porté disparu dans la région ».

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« Le corps de la femme était décapité », a ajouté le porte-parole du gouvernement congolais.

Le 12 mars, deux experts de l’ONU en RD Congo, l’Américain Michael Sharp et la Suédoise Zaida Catalán, ainsi que leurs quatre accompagnateurs congolais, avaient disparu à proximité du pont sur la rivière Moyo, entre Bukonde-Tshibulu. Ils étaient accompagnés par un interprète, identifié par l’ONG Human rights watch comme étant Betu Tshintela, ainsi que trois chauffeurs moto, dont un seul a été identifié : Isaac Kabuayi.

Un porte-parole du secrétariat général de l’ONU a pour sa part confirmé à Jeune Afrique la découverte de « deux corps par un bataillon de la Monusco [Mission de l’ONU en RD Congo] dans la zone où l’on recherchait les deux experts disparus ».

Des analyses légistes sont en cours et nous ne pouvons pas encore confirmer leur identité

« Des analyses légistes sont en cours et nous ne pouvons pas encore confirmer leur identité » a-t-il ajouté. « Nous avons informé les familles, le Conseil de sécurité ainsi que les gouvernements congolais, américains et suédois de la découverte ».

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Le 15 mars, le chef de la Mission de l’ONU en RD Congo (Monusco), Maman Sidikou, avait déclaré qu’il y aurait « des conséquences sérieuses […] si par malheur, il [arrivait] quelque chose » aux deux experts.

De son côté, un responsable du département d’État indique : « Nous avons connaissance de la découverte de restes humains dans la province du Kasaï-central, en RD Congo. Ces restes n’ont pas été identifiés. Nous surveillons la situation. »

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« Forte probabilité »

Quelques heures plus tôt, John Sharp, le père de Michael Sharp, avait écrit sur Facebook : « Nous avons été informés que deux corps caucasiens ont été trouvés dans des tombes peu profondes dans la zone de recherche, un homme et une femme ».

« Il y a une forte probabilité que ces corps soient ceux de [Michael] et Zaida, poursuivait-il. Des fiches dentaires et des échantillons d’ADN vont être utilisés pour confirmer les identités. Cela va prendre un peu de temps ».

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