France : le Défenseur des droits demande des sanctions contre des policiers qui s’étaient grimés en Noirs

Le Défenseur des droits français Jacques Toubon a recommandé que des sanctions disciplinaires soient prises contre cinq policiers que des photos postées sur internet en 2014 montraient grimés en Noirs lors d’une soirée privée.

Le défenseur des droits, Jacques Toubon, à l’Élysée en 2014. © Francois Mori/AP/SIPA

Le défenseur des droits, Jacques Toubon, à l’Élysée en 2014. © Francois Mori/AP/SIPA

Publié le 28 mars 2017 Lecture : 1 minute.

Le Défenseur « recommande l’engagement de poursuites disciplinaires » à l’encontre des cinq policiers « pour avoir manqué gravement à leur devoir d’exemplarité » et « manqué de discernement » en « publiant sur les réseaux sociaux des photographies à caractère raciste », selon cette décision.

« Bananes à la main »

la suite après cette publicité

Les faits remontent à juin 2014, lors d’une soirée au cours de laquelle ces policiers du commissariat du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), en civil et hors service, s’étaient grimés en Noirs avant de diffuser les photos sur le réseau Facebook. Des associations s’étaient alors indignées de cette « soirée Blackface« , un terme désignant les caricatures théâtrales de Noirs.

Le Conseil représentatif des associations noires de France (Cran), rappelant les « postures simiesques » et les « bananes à la main » des protagonistes, s’est félicité mardi de voir que « le Défenseur des droits reconnaît que ces policiers ont commis un acte raciste ».

Une enquête préliminaire pour « incitation à la haine raciale » avait été ouverte en 2014 mais « le parquet, se fondant sur l’enquête de l’IGPN (Inspection générale de la police nationale, NDLR), avait classé l’affaire sans suite », a rappelé le Cran.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires