Ebola : le FMI « prêt à faire plus » pour la Guinée durement touchée

Le Fonds monétaire international (FMI) est « prêt à faire plus si nécessaire » pour la Guinée, l’un des trois pays africains les plus affectés par l’épidémie d’Ebola, a affirmé sa directrice Christine Lagarde à l’issue d’une rencontre vendredi avec le président guinéen Alpha Condé.

La directrice du FMI, Christine Lagarde, le 10 octobre 2014 à Washington. © AFP

La directrice du FMI, Christine Lagarde, le 10 octobre 2014 à Washington. © AFP

Publié le 11 octobre 2014 Lecture : 2 minutes.

Le FMI a "déjà fourni 41 millions de dollars à la Guinée" dans le cadre d’un plan d’urgence, "nous sommes prêts à faire plus si nécessaire", a déclaré Mme Lagarde dans un communiqué après une réunion avec le président Alpha Condé.

"Au-delà de la perte de vies et de la dislocation sociale", le virus Ebola "menace d’inverser les progrès réalisés par ces pays au cours des dernières années dans le développement économique et la réduction de la pauvreté", précise-t-elle. L’épidémie de fièvre hémorragique partie de Guinée en décembre 2013 a fait à ce jour 4.033 morts dont 778 en Guinée où 1.350 cas ont été déclarés, selon le dernier bilan publié vendredi à Genève par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

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L’organisation Médecins sans frontières a par ailleurs alerté jeudi que la récente "flambée" des cas en Guinée, y compris dans la capitale, plaçait son centre de traitement d’Ebola à Conakry dans une situation proche de la "saturation".

"Trous" budgétaires

Le FMI avait débloqué en urgence 130 millions de dollars (102,5 millions d’euros) le 26 septembre en faveur des gouvernements des pays les plus touchés en Afrique de l’Ouest par l’épidémie d’Ebola. Cette aide d’urgence du FMI s’était répartie entre la Guinée à hauteur de 41 millions de dollars, le Liberia (49 millions de dollars) et la Sierra Leone (40 millions de dollars).

Elle s’était ajoutée aux programmes d’assistance du Fonds dans ces trois pays afin de couvrir partiellement les "trous" budgétaires creusés par les conséquences du virus et estimés à 100 millions de dollars pour chacun d’entre eux.

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Les grands argentiers du globe, les ministres des Finances et banquiers centraux des pays du G20, réunis jusqu’à vendredi à Washington, sont tombés d’accord pour intensifier la mobilisation contre l’épidémie d’Ebola et éviter que ses ravages humains et économiques ne s’étendent en Afrique.

Plus de 4 000 morts

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La fièvre hémorragique Ebola a fait 4.033 morts sur 7.399 cas enregistrés dans 7 pays (Sierra Leone, Guinée, Liberia, Nigeria, Sénégal, Espagne et Etats-Unis), selon le dernier bilan de l’OMS, arrêté au 8 octobre.

L’annonce de cette forte hausse du nombre de morts survient alors que l’ONU a affirmé que les promesses d’aides internationale ont chuté bien en deçà des 800 millions d’euros nécessaires pour lutter contre la progression de l’épidémie.

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