RDC : le Rassemblement appelle à une journée ville morte le lundi 3 avril

Le Rassemblement, principale plate-forme de l’opposition, a appelé ce mercredi les citoyens congolais à participer à une journée ville morte lundi prochain. Une opération décidée après l’annonce de la fin du dialogue entre le pouvoir et l’opposition, sous l’égide des évêques.

Félix Tshisekedi lors de la signature de l’accord politique conclu le 31 décembre à Kinshasa, en République démocratique du Congo. © John Bompengo/AP/SIPA

Félix Tshisekedi lors de la signature de l’accord politique conclu le 31 décembre à Kinshasa, en République démocratique du Congo. © John Bompengo/AP/SIPA

Publié le 30 mars 2017 Lecture : 1 minute.

Dans un communiqué, lu publiquement à Kinshasa mercredi 29 mars, le président du Rassemblement, Félix Tshisekedi, a appelé le peuple congolais à se mobiliser à travers une journée « ville morte », lundi 3 avril, sur l’ensemble du territoire.

Il a également appelé les Congolais à soutenir la grève générale décrétée par les syndicats mercredi 5 avril, et à participer à la marche pacifique du 10 avril annoncée par l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) pour « revendiquer l’application de l’accord de la Saint-Sylvestre « .

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La rupture est « consommée » 

Selon ce compromis politique, le président Kabila − dont le mandat est arrivé à son terme le 20 décembre 2016 − peut rester au pouvoir, mais il doit nommer un Premier ministre issu du Rassemblement. Or depuis trois mois, les discussions entre le pouvoir et l’opposition buttent sur les modalités d’application de l’accord.

Kabila ne peut s’ériger en arbitre d’une crise qu’il a intentionnellement créée.

Prenant acte de l’impasse des négociations, la Conférence épiscopale des évêques (Cenco) qui arbitrait le dialogue politique entre l’opposition et le camp pro-Kabila a déclaré mardi 28 mars qu’elle mettait fin à sa médiation.

Les évêques congolais ont à cette occasion appelé le chef de l’État à « prendre ses responsabilités » et à s’impliquer personnellement dans la mise en oeuvre de l’accord signé à Kinshasa le 31 décembre. Une option que rejette catégoriquement le Rassemblement.

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Le président Joseph Kabila « est dépourvu de toute légitimité. Il ne peut par conséquent s’ériger en arbitre d’une crise qu’il a intentionnellement créée », souligne le communiqué du Rassemblement. La principale plate-forme de l’opposition congolaise accuse le chef de l’État de vouloir se maintenir au pouvoir et de « sabote[r] toute initiative tendant à organiser des élections crédibles pour une alternance démocratique ».

« Entre le Rassemblement et Joseph Kabila, la rupture est consommée! », a réagi Olivier Kaminatu, vice-président du G7 − regroupement de sept partis frondeurs de la coalition au pouvoir, désormais passés dans l’opposition − et cadre du Rassemblement.

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