Centrafrique : quatre morts après de nouvelles violences à Bangui

Une attaque de miliciens anti-balaka mardi dans un quartier de Bangui a fait au moins quatre morts.

Des soldats français de l’opération Sangaris en patrouille dans Bangui, le 11 octobre 2014. © AFP

Des soldats français de l’opération Sangaris en patrouille dans Bangui, le 11 octobre 2014. © AFP

Publié le 15 octobre 2014 Lecture : 2 minutes.

La situation sécuritaire est encore très instable à Bangui. Les violences ont repris mardi dans l’après-midi et se sont poursuivies dans la nuit et ce matin (mercredi 15 octobre). Au moins quatre personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées.

D’après des témoignages d’habitants, les anti-balaka  ont envahi le quartier Ouango, où se trouve la résidence de la présidente de transition Catherine Samba-Panza, lundi soir pour mener des représailles contre des habitants qui n’avaient pas voulu participer à l’érection des barricades lors des violences de la semaine dernière, et en ont profité pour piller des maisons.

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"Mardi, ils sont revenus et l’un d’eux a été attrapé et lynché", explique un habitant. En réaction, les miliciens anti-balaka sont revenus encore plus nombreux pour s’attaquer à la population, tuant trois personnes.

Si les anti-balaka "ont très vite été repoussés par les forces internationales (…), ils ont promis d’incendier toutes les maisons de Ouango en représailles à la mort de leur compagnon", selon les habitants, qui craignent de nouveaux raids sur leur quartier.

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Des pillages avaient déjà été signalés ce week-end dans le 7ème arrondissement de la capitale, d’ordinaire plutôt calme, où se trouve le quartier d’Ouango.

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Ces nouveaux affrontements "ont fait fuir des milliers de personnes vers la paroisse Saint Paul et à l’archevêché ainsi que dans les alentours de la résidence (de l’ambassadeur) de France", selon la même source. On dénombre aussi 28 maisons incendiées.

Mercredi, l’activité a repris dans la quasi-totalité de la ville, y compris sur la route de l’aéroport toujours barricadée la veille, même si les taxis n’osaient pas encore l’emprunter de peur de se retrouver pris au piège de nouvelles violences.

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"Coup d’État"

Dans le centre-ville, de longues files d’attente étaient visibles devant les banques et il y avait une grande affluence sur les marchés.

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Mardi, la présidente de la transition a estimé que ces violences qui secouent Bangui depuis un peu moins d’une semaine s’apparentent à "une tentative de coup d’État institutionnel visant à installer une troisième transition".

"Des mensonges savamment distillés sont accompagnés de larges distributions nocturnes de dizaines de millions par coupures de billets de banque à ceux qui érigent des barricades dans les rues de Bangui et qui les tiennent munis de grenades pour dissuader la population de circuler, paralyser le pays et ainsi déstabiliser la transition. Des armes lourdes et légères sont également distribuées au sein de la population, notamment aux jeunes, pour semer la terreur dans le pays et réclamer la démission de la présidente de la transition et celle du Premier ministre", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

(Avec AFP)
 

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