Guyane : les protestataires exigent 2,5 milliards d’euros, le gouvernement se réunit en urgence

Le mouvement social qui bloque depuis deux semaines le département d’outre-mer n’entend pas renoncer à ses revendications. Le gouvernement français refuse pour le moment de céder.

Des memebres du collectif des 500 frères à Cayenne le 27 mars 2017. © Deborah Neusy/AP/SIPA

Des memebres du collectif des 500 frères à Cayenne le 27 mars 2017. © Deborah Neusy/AP/SIPA

Publié le 3 avril 2017 Lecture : 1 minute.

Au milliard d’euros proposé par le gouvernement, le collectif de Guyanais « Pou La Gwiyann dékolé », qui regroupe l’ensemble des mouvements protestataires, répond : pas assez. « Nous exigeons 2,5 milliards d’euros tout de suite », a lancé Olivier Goudet, un porte-parole du collectif, depuis le perron de la préfecture à Cayenne, où la ministre des Outre-mer Ericka Bareigts recevait la délégation.

Mais de retour à Paris, Ericka Bareigts revient bredouille, ne pouvant que constater l’échec des négociations visant à trouver une issue au mouvement social qui bloque depuis deux semaines le département d’outre-mer. Ce lundi 3 avril, le Premier ministre Bernard Cazeneuve présidera dans l’après-midi une réunion ministérielle sur la situation en Guyane, où la mobilisation se durcit.

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Statu quo

« On rentre dans un rapport de force avec l’État. La ministre des Outre-mer étant partie, il faut que l’État se rende compte que le peuple guyanais ne se démobilise pas », a expliqué une communicante du mouvement.

« Demain, tous les barrages seront fermés », avait affirmé la veille Olivier Goudet, un cadre du mouvement, par ailleurs porte-parole du groupe des « 500 frères contre le délinquance », en pointe dans les protestations.

De son côté, le gouvernement compte maintenir son plan d’urgence de 1,085 milliard d’euros annoncé samedi. Il « répond aux préoccupations prioritaires exprimées par les différentes parties prenantes regroupées en collectifs, notamment en ce qui concerne l’éducation, la sécurité, la santé ou la commande publique », selon un communiqué d’Ericka Bareigts. Et la ministre de l’Outre-mer compte bien le défendre mercredi 5 avril en Conseil des ministres, selon son entourage.

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