Burkina Faso : 2 à 20 ans de prison requis contre les suspects de l’attaque de Yimdi

Le parquet militaire de Ouagadougou a requis mardi des peines allant 2 à 15 ans de prison contre les suspects de l’attaque du dépôt d’armements de Yimdi, en janvier 2016. Ces soldats sont accusés de complot, de détention illégale d’armes à feu, de violence et de vol aggravé.

Un soldat burkinabè près de Ouagadougou. © Theo Renaut/AP/SIPA

Un soldat burkinabè près de Ouagadougou. © Theo Renaut/AP/SIPA

Publié le 5 avril 2017 Lecture : 1 minute.

Ouvert le 28 mars dernier, le procès de ces militaires, poursuivis pour avoir attaqué le 22 janvier 2016 un dépôt d’armements, entame sa phase décisive. Une vingtaine de soldats sont poursuivis par la justice militaire pour complot, détention illégale d’armes à feu, violence et vol aggravé.

Après l’audition des 22 mis en cause, c’était au tour du parquet militaire d’entrer en scène. Mardi 4 avril, estimant les faits de complots établis, celui-ci a demandé au tribunal militaire d’infliger 20 ans de prison ferme contre le sergent Ali Sanou et le soldat Ollo Stanislas Posa, considérés comme les « cerveaux » de l’attaque.

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Des peines de 15 ans ont été requises contre six soldats et de 10 ans contre sept autres. Enfin, une peine de 3 ans ferme a été demandée contre cinq soldats dont Roger Koussoubé dit le Touareg, Kossé Ouekouri et Laoko Mohamed Zerbo, poursuivis pour « désertion en temps de paix à l’étranger. Accusé de « recel de malfaiteurs », l’unique civil du groupe, Sabkou Yago, voit quant à lui une peine de 2 ans réclamée à son encontre.

Un complot pour libérer Diendéré et Bassolé ?

Des militaires issus pour la plupart de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), dissous au lendemain du coup d’État manqué de la mi-septembre 2015, avaient attaqué la soute d’armements de Yimdi. Ils avaient alors ligoté la sentinelle et emporté des armes. Les enquêteurs estiment que ces soldats, en fuite après le putsch manqué, projetaient de libérer les détenus de la Maison d’arrêt et de correction des armées où sont gardés notamment les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, poursuivis dans le cadre de l’enquête sur le coup d’État raté.

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