Maroc : Mohammed VI nomme un nouveau gouvernement

Après six mois d’attente, le roi du Maroc a nommé ce mercredi un gouvernement formé de 38 ministres et secrétaires d’État, sous la direction de Saadeddine El Othmani. Qui sont-ils ?

Mohammed VI, roi du Maroc. © AP/SIPA

Mohammed VI, roi du Maroc. © AP/SIPA

ProfilAuteur_NadiaLamlili

Publié le 5 avril 2017 Lecture : 3 minutes.

Fin du suspense ! Le roi Mohammed VI a nommé, ce mercredi 5 avril, le nouveau gouvernement du Maroc depuis le palais royal de Rabat.

Dirigé par l’islamiste, Saadeddine El Othmani, la nouvelle équipe est composée de 38 ministres et secrétaires d’État, issus de six partis politiques. Il est pléthorique, mais reste dans la moyenne des anciens gouvernements du Maroc. L’ancien gouvernement Benkirane comptait aussi 38 membres.

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Nasser Bourita diplomate en chef

Sans surprise, c’est Nasser Bourita qui a remplacé Salaheddine Mezouar à la tête du Ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale. Il sera épaulé par Abdelkrim Benatiq, membre de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), qui a été nommé ministre délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger.

Une femme a été nommée dans l’équipe de Bourita : Mounia Boucetta, directrice générale d’une filiale de la Caisse de dépôts et de gestion (CDG) et ancienne secrétaire générale du ministère du Commerce et de l’industrie. Elle est devenue secrétaire d’État aux Affaires étrangères.

Des hommes d’appareil à l’Intérieur et à la Justice

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Le moment fort de ces nominations a concerné Abdelouafi Laftit, actuel wali de Rabat qui hérite du département de l’Intérieur à la place de Mohammed Hassad, parti à l’Éducation nationale et à l’enseignement supérieur. Il sera secondé par, Noureddine Boutayeb, actuel secrétaire général du Ministère de l’Intérieur, qui a été nommé ministre délégué à l’Intérieur à la place de Charqi Draiss.

Le Ministère des Affaires islamiques reste toujours dans les mains de Ahmed Taoufiq. Tandis que celui de la Justice est revenu à Mohamed Aoujjar, ambassadeur du Maroc auprès de l’Office des Nations unies à Genève et membre du Rassemblement national des indépendants (RNI).

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Akhannouch gagne en puissance

Aziz Akhannouch, le maestro des négociations gouvernementales, reste à la tête du département de l’Agriculture mais avec des compétences plus larges. Il dirige tout un pôle englobant l’Agriculture, la pêche, le développement rural et les eaux et forêts.

Il est épaulé par Mbarka Bouaida, ancienne ministre déléguée à la Coopération, qui a été nommée ministre déléguée à la Pêche.

Elalamy, Boussaid, Benbadellah, toujours là

Moulay Hafid Elalamy conserve son poste de ministre du Commerce et de l’industrie. De même pour Mohamed Boussaid qui reste à la tête de l’Économie et des Finances, et Houcine El Louardi dans la Santé.

Pas de changement pour Nabil Benabdellah, patron du Parti du progrès et du socialisme (PPS), non plus. Il conserve son poste à la tête de l’Habitat et de l’urbanisme et aura à ses côtés sa collègue au parti, Charafat Afilal, nommée secrétaire d’État à l’Urbanisme.

Le ministère du Tourisme est allé au secrétaire général de l’Union constitutionnelle (UC), Mohamed Sajid. Et son collègue au parti, Mohamed Laâraj, sera le nouveau ministre de la Culture et de la communication, mais ne sera pas le porte-parole du gouvernement. Cette fonction a été attribuée à son prédécesseur, Mustapha El Khalfi, qui a été nommé ministre délégué des Relations avec le Parlement.

Chaises musicales entre islamistes

Pour le reste des postes ministériels, les islamistes ont perdu la Justice mais gagné un ministère d’État. Mustapha Ramid est devenu ministre d’État chargé des Droits de l’homme. Ce qui fait de lui, en rang protocolaire, la deuxième personnalité du gouvernement après Saadeddine El Othmani. On notera l’entrée en lice d’un poids lourd du parti, Mohamed Yatim, qui chapeautera le département de l’Emploi.

Sinon, Bassima Hakkaoui reste ministre de la Famille et de la solidarité. Lahcen Daoudi quitte le Ministère de l’Enseignement supérieur pour rejoindre celui des Affaires générales, tandis que Mustapha Rebbah et Abdelkader Amara ont échangé leurs portefeuilles. Le premier a repris le Ministère de l’Énergie et des Mines. Et le second l’Équipement en tandem avec Najib Boulif, nommé secrétaire d’Etat aux Transports.

Du sang neuf

L’équipe gouvernementale voit l’entrée de quelques jeunes qui vont faire leurs classes auprès des seniors. Rkia Derham, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Industrie, chargée du commerce extérieur, Lamia Boutaleb, secrétaire d’État, chargée du tourisme, Othmane El Ferdaous, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Industrie, chargé de l’investissement et Nezha El Ouafi, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Énergie, chargée du développement durable.

Enfin, le secrétariat général du gouvernement a été attribué à Mohamed El Hajoui, ancien secrétaire général de la Primature.

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