Algérie : Abdelmalek Sellal s’inquiète de la baisse des investissements français
Le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal a déploré ce jeudi « l’inquiétante tendance baissière » des investissements français en Algérie, devant son homologue Bernard Cazeneuve en visite à Alger, alors que de grands projets industriels sont en suspens dans le pays.
Lors de leur rencontre à huis clos au palais du gouvernement à Alger, jeudi 6 avril, le chef du gouvernement, Abdelmalek Sellal a fait part de ses inquiétudes, alors que l’exécutif algérien tarde à donner son feu vert à un important projet d’usine d’assemblage du groupe automobile français PSA dans le pays.
« Je dois relever l’inquiétante tendance baissière des investissements français en Algérie, [ces] trois dernières années, […] en contradiction par rapport à notre ambition commune de partenariat stratégique, singulièrement dans le secteur industriel », aurait déclaré Abdelmalek Sellal, si l’on en croit le texte retranscrivant son allocution et distribué par ses services.
S’il est « appréciable et remarquable par certains résultats atteints », « le chemin parcouru par nos deux pays dans le domaine de la consolidation de leurs relations bilatérales est sans doute encore insuffisant », a conclu Abdelmalek Sellal.
L’exécutif algérien met ici en relief le fait qu’aucun projet bilatéral d’envergure ne s’est concrétisé depuis l’ouverture d’une usine Renault près d’Oran fin 2014.
Des accords encore en suspens
Des protocoles d’accords économiques, qui concernent notamment un projet de co-entreprise de Schneider Electric et une collaboration avec Alstom dans les bus électriques, ont toutefois été signés ce jeudi par les deux Premiers ministres.
Mais les accords plus importants espérés par PSA ou encore Air Liquide en Algérie restent encore à conclure.
Après François Hollande
Lors de son arrivée à Alger mercredi soir, Bernard Cazeneuve s’est pourtant félicité du fait que « jamais autant que pendant ce quinquennat qui s’achève, les relations franco-algériennes n’ont été aussi fortes, aussi denses, aussi confiantes ».
Le Premier ministre algérien a de son côté affirmé qu’une réunion d’une structure franco-algérienne de coopération économique, le Comefa, « pourrait sans doute » se tenir à Alger « durant le deuxième semestre », soit avec le nouvel exécutif français issu des élections du printemps.
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