Centrafrique : un Casque bleu de la Minusca tué dans une embuscade près de Bangui

Lors d’une embuscade contre un convoi de la mission de l’ONU en République centrafricaine (Minusca) jeudi soir près de Bangui, un Casque bleu a été tué et huit autres ont été blessés, a indiqué l’ONU.

Des soldats français patrouillant près de Bangui. © AFP

Des soldats français patrouillant près de Bangui. © AFP

Publié le 10 octobre 2014 Lecture : 2 minutes.

À Bangui, la situation se tend chaque jour un peu plus. Le Casque bleu tué est un officier pakistanais et les blessés appartiennent aux contingents du Pakistan et du Bangladesh opérant au sein de la Minusca, a précisé un responsable de l’ONU.

Le convoi de la Minusca a été attaqué par des éléments armés non identifiés alors qu’il circulait dans le district PK11, aux abords de la capitale. Un des blessés est gravement touché et les autres plus légèrement.

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Il s’agit du premier Casque bleu de la Minusca tué depuis le déploiement de la force de l’ONU à la mi-septembre.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est déclaré consterné par cette attaque. "De tels actes contre ceux qui travaillent à la paix et la sécurité en République centrafricaine sont totalement inacceptables", a-t-il ajouté dans un communiqué.

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Il a appelé toutes les parties à s’abstenir de toute violence et les autorités de transition à prendre toutes les mesures nécessaires afin d’assurer la mise en oeuvre prioritaire de l’Accord de Cessation des hostilités signé à Brazzaville le 23 juillet.

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"Une solution politique globale représente la seule manière de parachever avec succès la transition du pays et de ramener de façon durable la paix et la stabilité en République centrafricaine", conclut-il.

Le représentant spécial de l’ONU et chef de la Minusca, le général Babacar Gaye, avait auparavant condamné dans les termes les plus forts cette attaque.

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Il a rappelé que la Minusca s’est déployée dans le pays à la demande des Centrafricains pour appuyer leur processus de transition, pour protéger les civils et les droits de l’homme et pour aider à la restauration de l’État.

"Ce crime contre les forces des Nations unies, qui sont ici pour aider le peuple de la République centrafricaine, est inacceptable et les responsables devront répondre de leurs actes et être traduits devant la justice", a affirmé le général Gaye.

"Nous continuerons de prendre des mesures robustes contre les criminels qui menacent les civils", a-t-il encore déclaré.

La capitale centrafricaine a été de nouveau secouée jeudi par des violences inter-communautaires qui ont fait au moins sept morts et plusieurs dizaines de blessés en deux jours, provoquant de nouveaux déplacements de populations après des semaines d’accalmie en Centrafrique.

La force onusienne, créée en avril par une résolution du Conseil de sécurité, s’est déployée à partir du 15 septembre et doit compter 12 000 soldats et policiers à effectif plein.

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(Avec AFP)

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