Éthiopie : le barrage Grande Renaissance alimentera le Soudan en électricité

D’une capacité de 6000 MW, le futur barrage Grande Renaissance, en Éthiopie, alimentera aussi le Soudan, a annoncé le président soudanais Omar el-Béchir.

Salini Impregilo a participé au projet de barrage Grande Renaissance sur le Nil Bleu, en Éthiopie. © AP/Sipa

Salini Impregilo a participé au projet de barrage Grande Renaissance sur le Nil Bleu, en Éthiopie. © AP/Sipa

Publié le 7 avril 2017 Lecture : 1 minute.

Lorsqu’elle sera achevée, la plus grande centrale hydroélectrique d’Afrique – et l’une des plus grandes du monde -, le fameux projet Grand Ethiopian Renaissance Dam (GERD), fournira le Soudan en électricité, rapporte l’agence Bloomberg.

D’une puissance de 500 KV, la ligne de transmission doit relier le barrage, installé sur le Nil Bleu en Éthiopie, à la capitale soudanaise, Khartoum.

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L’annonce en a été faite par Omar el-Béchir, en déplacement à Addis-Abeba le 4 avril. Le président soudanais en a profité pour évoquer les mesures de rapprochement économique entre les deux pays, notamment en mentionnant un plan pour créer une « zone de libre-échange » entre l’Éthiopie et le Soudan, sans donner plus de détails.

Potentiel hydroélectrique éthiopien

D’après Omar el-Béchir, un accord sur la construction d’une ligne de chemin de fer vers Port Soudan, qui prévoit la construction d’un terminal dédié à l’Éthiopie, est par ailleurs toujours en attente de financement. Des études stratégiques ont été menées même si l’Éthiopie utilise déjà le port soudanais pour ses exportations d’engrais.

Évalué par Bloomberg à 6,4 milliards de dollars, le GERD doit fournir 6000 MW d’électricité, soit le triple de la capacité énergétique actuelle de l’Éthiopie. Prévue à l’origine pour 2016, cette centrale comptera parmi les dix premières dans le monde une fois lancée.

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Avec Gibe III (1 870 MW), sur l’Omo, à 470 km au sud-ouest d’Addis, le GERD est l’un des deux grands barrages construits par l’italien Salini Costruttori en Éthiopie. Le pays veut capitaliser sur son potentiel hydroélectrique (estimé à 40 000 mégawatts, le deuxième du continent après celui de la RD Congo) pour assurer son développement industriel et devenir le premier exportateur d’électricité en Afrique (il alimente déjà Djibouti).

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