Burkina : Roch Kaboré en visite à Paris pour un dernier au revoir à Hollande

Le président burkinabè est en visite officielle à Paris les 13 et 14 avril. Il doit être reçu une dernière fois par François Hollande, moins de dix jours avant le premier tour de la présidentielle française.

Roch Marc Christian Kaboré, président du Burkina Faso, le 3 septembre 2015 à Paris. © Vincent Fournier/Jeune Afrique

Roch Marc Christian Kaboré, président du Burkina Faso, le 3 septembre 2015 à Paris. © Vincent Fournier/Jeune Afrique

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Publié le 7 avril 2017 Lecture : 2 minutes.

Ils avaient dîné côte-à-côte le 13 janvier dernier à Bamako, où il s’étaient retrouvés à l’occasion du 27e sommet Afrique-France. Depuis, François Hollande avait insisté pour que son homologue burkinabè vienne à Paris avant son départ de l’Élysée, en mai.

C’est désormais chose faite : Roch Marc Christian Kaboré est en France les 13 et 14 avril. Une visite en forme d’adieu, un peu plus d’une semaine avant le premier tour de la présidentielle française, le 23 avril, à laquelle Hollande a annoncé qu’il ne se présenterait pas.

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Dominante sécuritaire

Au-delà de l’aspect symbolique que revêt cette dernière rencontre officielle entre les deux présidents, la visite de Kaboré à Paris devrait être dominée par les questions de coopération en matière de défense, de sécurité et de renseignement. Jeudi 13 avril, après avoir inauguré l’exposition « Trésors de l’islam en Afrique », à l’Institut du monde arabe (IMA) en compagnie de François Hollande, il sera reçu à l’Hôtel de Brienne, le ministère français de la Défense, pour un dîner avec le ministre Jean-Yves Le Drian.

Les deux hommes évoqueront l’avenir de l’opération Barkhane, qui couvre officiellement le Burkina Faso, et celui du dispositif Sabre, un détachement permanent de forces spéciales françaises à Ouagadougou. Ils aborderont aussi, sans doute, la situation de plus en plus préoccupante dans le nord du Burkina.

Inquiétude grandissante

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Depuis fin 2015, la province du Soum, frontalière du Mali, est visée par des attaques récurrentes du groupe Ansarul islam, dirigé par Ibrahim Malam Dicko. Une dégradation sécuritaire qui préoccupe les autorités burkinabè, mais aussi les responsables militaires français, qui scrutent cette région de plus en plus attentivement.

Le 20 mars, après un accrochage entre les forces de sécurité et des terroristes présumés près du camp militaire de Nassoumbou, déjà visé par une attaque meurtrière mi-décembre, des hélicoptères de la force Barkhane avait survolé la zone. Ces derniers jours, des militaires des deux pays, accompagnés de soldats maliens, menaient une opération conjointe dans cette zone frontalière entre le Mali et le Burkina Faso.

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Dernier entretien avec Hollande

Vendredi 14 avril, lendemain de son dîner avec Jean-Yves Le Drian, Roch Marc Christian Kaboré sera reçu dans la matinée par François Hollande à l’Élysée. L’occasion de poursuivre les discussions sécuritaires de la veille, mais aussi d’aborder des sujets de coopération plus divers, notamment en matière économique.

« Nous avons beaucoup de chantiers à mener ensemble, explique une source à la présidence burkinabè. Comme Hollande s’apprête à partir, c’est aussi l’occasion de faire le point sur la suite de notre relation bilatérale. » À Ouaga, comme dans plusieurs autres pays francophones du continent, le président français aura globalement laissé une bonne impression, notamment grâce à sa position ferme face à Blaise Compaoré en 2014.

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