Sahara occidental : ce que dit le rapport du secrétaire général de l’ONU, António Guterres
Le nouveau responsable semble vouloir insuffler une nouvelle dynamique pour mettre fin à ce conflit historique. Reprise des négociations, situation à Guergarate, droits de l’Homme… Quelles sont les principales recommandations de son rapport ?
Le rapport du secrétaire général de l’ONU, António Guterres, présenté ce lundi 10 avril, aux membres du Conseil de sécurité a confirmé les attentes des analystes. Sans surprise, c’est un rapport de transition, sans parti pris et dans lequel on sent le volontarisme d’un nouveau responsable qui veut mettre fin à un conflit empoisonnant la région depuis 41 ans.
Appel à la reprise des négociations
Tout d’abord, António Guterres recommande la prolongation du mandat de la Minurso d’un an, affirmant son intention « de relancer le processus de négociation avec une nouvelle dynamique ». « Le conflit du Sahara doit se terminer pour permettre à la région de relever les défis sécuritaires, économiques et humains qui la guettent », a-t-il souligné dans son rapport.
Comme son prédécesseur, le nouveau secrétaire général de l’ONU appelle à « une solution politique mutuellement acceptable ». Il estime, par ailleurs, que les pays voisins « devraient » participer à cette solution, citant nommément, l’Algérie et la Mauritanie.
Le Polisario exhorté à se retirer de Guergarate
Les troupes armées du Polisario sont toujours stationnées à Guergarate, en violation de l’accord de cessez-le feu. Le secrétaire général de l’ONU appelle le Conseil de sécurité à intervenir pour les exhorter à se retirer « entièrement » et « sans conditions » de cette zone tampon.
Le Maroc s’était plié à l’injonction onusienne en février dernier et avait retiré son équipe de chantier, laquelle avait commencé à goudronner la route séparant le mur de défense marocain de la Mauritanie. Il a été remercié dans le rapport de pour d’António Guterres pour « sa réponse positive ».
Une clause générale sur les droits de l’Homme
Enfin, sur la question des droits de l’Homme, il n’y a pas vraiment de changement. Le secrétaire général de l’ONU a appelé à la mise en place d’un monitoring « indépendant, impartial et exhaustif » dans le but d’assurer la protection des habitants du Sahara occidental.
Cette recommandation n’impose aucun nouveau mécanisme de surveillance des droits de l’Homme. Elle n’introduit aucun changement sur le mandat de la Minurso comme avait failli l’obtenir l’ancienne ambassadrice américaine, Susan Rice, en 2013. Cette année-là, le Maroc avait réussi à faire échouer le projet de la diplomate américaine, qui voulait que le mandat de la force onusienne soit élargi à la surveillance de la question des droits de l’Homme.
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