Syrie – Erdogan : « Larguer des bombes depuis les airs ne mettra pas un terme à la terreur »
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a jugé qu’une opération militaire terrestre était nécessaire pour empêcher l’État islamique de prendre la ville de Kobané.
Mis à jour à 15 heures 10
"La terreur ne sera pas stoppée (…) tant que nous ne coopérerons pas en vue d’une opération terrestre". L’appel a été lancé mardi 7 octobre par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, alors que la ville syrienne de Kobané est sur le point de tomber entre les mains des jihadistes de l’État islamique (EI).
>> Lire aussi : Deux drapeaux de l’État islamique flottent en périphérie de Kobané
"Larguer des bombes depuis les airs ne mettra pas un terme à la terreur. La terreur ne sera pas stoppée par des frappes aériennes et tant que nous ne coopérerons pas en vue d’une opération terrestre avec ceux qui mènent le combat sur le terrain", a-t-il déclaré devant des réfugiés syriens dont il visitait le camp à Gazientep (sud de la Turquie).
"Des mois ont passé et nous n’avons obtenu aucun résultat", a ajouté Erdogan.
Trois semaines après avoir lancé leur offensive, les combattants jihadistes ont finalement réussi à entrer lundi dans Kobané (Aïn al-Arab en arabe) en prenant trois quartiers de l’est.
Ils ont ensuite étendu les combats au sud et à l’ouest face à des combattants des Unités de protection du peuple kurde (YPG), principale milice kurde syrienne, bien moins nombreux et moins bien armés qu’eux.
Il s’agit désormais d’"une guérilla urbaine", a indiqué le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
Son ONG a fait état de plus de 400 morts, en grande majorité des combattants des deux camps, depuis le début de l’offensive jihadiste le 16 septembre. "Au moins 20 civils, 219 jihadistes de l’EI et 173 combattants kurdes et leurs alliés ont été tués" dans cette bataille, a précisé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.
S’ils réussissaient à conquérir entièrement Kobané (Aïn el-Arab en arabe), la troisième ville kurde de Syrie, les jihadistes s’assureraient le contrôle sans discontinuité d’une longue bande de territoire à la frontière syro-turque.
>> Lire aussi : Un ancien espion français parmi les jihadistes ?
(Avec AFP)
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