Syrie : un ancien espion français parmi les jihadistes ?
À en croire l’information diffusée lundi par plusieurs médias américains, un ancien officier du renseignement français se trouve dans les rangs des jihadistes en Syrie et a même été la cible fin septembre d’une frappe américaine. Des « rumeurs de presse », selon le Quai d’Orsay.
Pour les médias américains, c’est officiel : un ancien agent du renseignement français combat au côté des jihadistes en Syrie. Se basant sur les témoignages des agents des services secrets américains et des anonymes, le groupe de presse McClatchy a même affirmé, le 6 octobre, que le Français, dont l’identité n’a pas été révélée, a rallié l’organisation Al-Qaïda en Afghanistan puis en Syrie. "Il s’agit d’une défection sans précédent à ce niveau", a-t-il souligné.
"L’ancien agent français, expert en explosifs, figurait parmi les cibles des avions américains qui ont bombardé huit sites du Front al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda, mais a apparemment survécu", a rapporté le groupe de presse McClatchy.
"Il a potentiellement un rôle plus important, aux yeux des Américains, que le chef présumé du groupe Khorassan, également lié à Al-Qaïda, Muhsin al-Fadhli, qui aurait été tué dans ces bombardements", a-t-il ajouté.
La chaîne américaine ABC a également confirmé l’information en citant à son tour deux responsables américains du renseignement, eux aussi des anonymes. "L’ancien espion de la France, qui avait déserté et rejoint Al-Qaïda, a été l’une des cibles des frappes américaines en Syrie le mois dernier visant à empêcher le groupe terroriste à faire exploser des avions dans les ciels européen et américain", croit savoir ABC.
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Le démenti de Paris
Mais à Paris, le démenti est formel. Pour le ministère français de la Défense, aucun ancien agent français n’est impliqué dans le jihad en Syrie. "Les informations parues au sujet de l’appartenance supposée de la personne en question aux services de renseignement du ministère de la Défense sont totalement et parfaitement erronées", a déclaré un responsable du ministère.
La Direction Générale de la Sécurité extérieure (DGSE, renseignement extérieur) s’est refusée pour sa part à tout commentaire, de même que le ministère français des Affaires étrangères. "Nous ne commentons pas les rumeurs de presse", a déclaré Romain Nadal, porte-parole du Quai d’Orsay, dans un point de presse électronique.
(Avec AFP)
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