Mali : un nouveau gouvernement pour sortir de la crise

La composition du gouvernement du nouveau Premier ministre malien Abdoulaye Idrissa Maïga a été rendue publique mardi. Alors que le pays s’enlise depuis un mois dans des grèves illimitées dans les secteurs de la santé publique et de l’enseignement supérieur, les attentes autour de la nouvelle équipe sont considérables.

Ibrahim Boubacar Keïta, au palais de Koulouba, le 3 mai 2014. © Emmanuel DAOU BAKARY pour Jeune Afrique

Ibrahim Boubacar Keïta, au palais de Koulouba, le 3 mai 2014. © Emmanuel DAOU BAKARY pour Jeune Afrique

Publié le 12 avril 2017 Lecture : 1 minute.

Au total, le gouvernement malien comptabilise dix nouveaux entrants parmi les trente-six membres. Le ministre du Commerce Abdel Karim Konaté cumule désormais son poste avec celui de porte-parole du gouvernement et le ministère de la Défense, abandonné par le nouveau Premier ministre du président Keïta, revient à Tiéna Coulibaly.

Les autres principaux portefeuilles, comme celui des Affaires étrangères, de la Justice ou de la Sécurité, restent inchangés.

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L’Éducation et la Santé en crise

Sans surprise, les deux ministres des secteurs en crise, l’Éducation et la Santé, ont été évincés. Mohamed Ag Erlaf perd le ministère clé de l’Administration territoriale et de la Décentralisation au profit de l’ancien ministre de la  Défense Tiéman Hubert Coulibaly, et hérite donc du portefeuille de l’Éducation Nationale tandis que celui de la Santé revient à l’ancien Conseiller Spécial du Président de la République, chargé de la coordination de la lutte contre l’épidémie du virus Ebola, le Professeur Samba Ousmane Sow.

Ils auront pour mission de débloquer un dialogue au point mort avec les syndicats, qui mènent une grève illimitée à laquelle le précédent gouvernement n’a pas réussi à remédier. La trêve de deux semaines que celui-ci avait tenté de négocier la semaine dernière avec l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNMT), syndicat auquel sont rattachés les employés des hôpitaux publiques, n’a pas abouti.

L’UNMT, qui milite pour des augmentations de salaires, notamment des primes de garde ainsi que l’intégration des travailleurs contractuels dans la fonction publique, a estimé que les points de désaccord étaient encore trop nombreux. Même impasse du côté des enseignants du supérieur qui réclament, eux aussi, la création d’un statut enseignant-chercheur rattaché à la fonction publique pour alléger les budgets des universités.

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