Niger : au moins un mort, une centaine de blessés et plus de 300 interpellations lors des manifestations étudiantes
Le gouvernement nigérien a fait état mardi dans la soirée de la mort d’un étudiant lors des manifestations ayant fait suite à l’annonce de la fermeture du campus de l’université de Niamey lundi. En outre, une centaine de personnes ont été blessées et 313 ont été interpellées.
![Le boulevard de la République, à Niamey. © Vincent Fournier/JA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/09/16/rs65732_vf16020412380015-lpr.jpg)
Le boulevard de la République, à Niamey. © Vincent Fournier/JA
« Suite à ces manifestations, le bilan provisoire se présente comme suit sur l’ensemble du territoire : 313 personnes interpellées dont 57 libérées, 109 blessées dont 88 manifestants et 21 policiers, 15 véhicules dont 12 de la police nationale endommagés », a détaillé le gouvernement dans un communiqué diffusé dans la soirée du mardi 11 avril. Le même document poursuit en confirmant le décès d’un manifestant, tout en affirmant que les forces de police n’en sont pas responsables.
« Aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée grâce au professionnalisme dont les forces de l’ordre ont fait montre. Malheureusement il faut déplorer le décès d’un manifestant blessé suite à une chute et qui s’est librement présenté aux forces de l’ordre qui lui ont rapidement porté secours en l’évacuant à l’hôpital national de Niamey où il rendit l’âme à 17 heures », explique ainsi le gouvernement. L’étudiant ayant perdu la vie, Mala Bagalé Kelloumi, était étudiant en 3ème année de sociologie.
Enquête ouverte
Une enquête a été ouverte « pour déterminer les circonstances de cet accident mortel », conclut le communiqué. Elle devrait être regardée de près par la société civile, pour qui le bilan est en réalité plus lourd. Moussa Tchangari, leader de l’ONG Alternative Espaces Citoyens, parle ainsi de deux morts, tandis que le Comité directeur de l’Union des scolaires nigériens (USN) a évoqué le décès de trois étudiants dans ses rangs.
Condamnant « énergiquement la brutalité inouïe exercée par des éléments des forces de l’ordre contre les élèves et étudiants », celui-ci réclame la réouverture des campus universitaires fermés lundi 10 avril dans l’après-midi. Une demande pour le moment rejetée par le gouvernement qui a annoncé que les sites de Niamey et de Maradi resteraient fermés « jusqu’à nouvel ordre ».
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