RDC : 32 militants de la Lucha libérés quelques heures après leur interpellation à Goma

32 membres du mouvement citoyen de la Lucha ont été interpellés par les forces de l’ordre pour « troubles à l’ordre public » ce mercredi matin au cours d’une manifestation pacifique devant la Banque centrale du Congo, à Goma. Ils ont depuis été libérés.

Militants de la Lucha, près de Goma, dans l’est de la RD Congo. © Compte Facebook de la Lucha

Militants de la Lucha, près de Goma, dans l’est de la RD Congo. © Compte Facebook de la Lucha

Publié le 12 avril 2017 Lecture : 2 minutes.

35 personnes, dont 32 membres du mouvement citoyen de La Lucha ont été libérés ce mercredi 12 avril, au soir, quelques heures après avoir été interpellés à Goma. Ils manifestaient devant la Banque centrale du Congo.

« Nous avons été arrêtés, amenés au cachot pour quelques temps avant d’être présentés au bureau du Colonel responsable de notre arrestation »,  raconte au téléphone Ghislain Muhiwa, membre de La Lucha. « Ils [les policiers] ont procédé à l’identification de chacun, avant de nous libérer à partir de 17h30 ». Le mouvement citoyen recensait ainsi en fin de journée 32 membres libérés, et non pas 33, comme il l’a indiqué sur Twitter.

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Leur arrestation est survenue dans la matinée au cours d’un sit-in organisé devant la Banque centrale du Congo. « Nous manifestions pacifiquement », assure Ghislain Muhiwa. C’est néanmoins pour « troubles à l’ordre public » que les militants ont été arrêtés, pointe la ministre des droits humains, Marie-Ange Mushobekwa-Likulia, contactée par Jeune Afrique. Celle-ci dit s’être entretenue ce mercredi avec les policiers en charge de l’interpellation des 32 activistes.

Une nouvelle manifestation prévue

L’objectif de La Lucha était double dans cette manifestation. Selon un communiqué, diffusé par mail ce mercredi, il s’agissait, dans un premier temps, de « dénoncer l’incompétence et la complaisance de la Banque Centrale du Congo, en tant qu’autorité de régulation et de contrôle du secteur de la finance et de la micro-finance en RDC, dans l’effondrement de certaines banques (Biac) et de quelques-unes des principales institutions de micro-finance du pays (Coopec Imara, Mecreco, etc.) ».

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Dans un second temps, La Lucha entendait « proposer à la Banque Centrale du Congo un certain nombre d’actions concrètes pour redresser le secteur de la finance et permettre aux milliers de nos compatriotes en désarroi de recouvrer leurs épargnes ».

Ces arrestations n’ont semble-t-il pas stoppé les ardeurs du mouvement citoyen. « C’est une cause de la population, ce n’est pas une cause de La Lucha », souligne Ghislain Mihuwa. « Nous comptons poursuivre notre action, nous avons déjà programmé une autre manifestation dans deux semaines. »

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En marge du sit-in de ce mercredi, l’ONG congolaise Journaliste en danger (JED) a fait savoir que trois journalistes couvrant la manifestation avaient été « agressés » et leur matériel « confisqué » par la police.

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