Maroc : qui sont les ministres appelés à céder leurs sièges de députés ?

Parmi la trentaine de membres que compte le nouveau gouvernement, 11 vont devoir abandonner leur poste de député pour « incompatibilité ». À commencer par leur chef, Saadeddine El Othmani.

Le nouveau gouvernement du Maroc, nommé le 5 avril 2017. © AP/Sipa

Le nouveau gouvernement du Maroc, nommé le 5 avril 2017. © AP/Sipa

ProfilAuteur_NadiaLamlili

Publié le 13 avril 2017 Lecture : 2 minutes.

Après six mois de vide politique, la vie institutionnelle reprend son rythme normal au Maroc. Le Parlement marocain, démarre ce vendredi 14 avril, sa session du printemps, dont le moment fort sera l’investiture du nouveau gouvernement, après la présentation de sa déclaration de politique générale.

Initialement prévu ce vendredi, le grand oral de Saededine El Othmani a été décalé au début de la semaine prochaine pour lui permettre de peaufiner sa copie, selon un membre du Parti justice et développement (PJD).

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Cette session du printemps s’ouvre aussi avec un important mouvement dans la composition des groupes parlementaires. Les députés qui ont été nommés membres du gouvernement vont devoir céder leurs sièges pour incompatibilité, conformément au règlement interne du Parlement.

Les islamistes concernés au premier chef

Sur les 39 membres de ce gouvernement, 11 perdront leurs postes de député. Ils seront remplacés par le candidat suivant dans leurs listes électorales, comme le prévoit la procédure.

Dans le clan islamiste, huit ministres vont devoir céder leurs sièges, à commencer par le chef de gouvernement, Saadeddine El Othmani, député de Mohammedia. Sont aussi concernés : Lahcen Daoudi, ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Mustapha El Khalfi, ministre des Relations avec le Parlement et Aziz Rabbah, ministre de l’Énergie, des mines et du développement durable, élu de Kénitra.

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La nouvelle recrue du gouvernement, Mohamed Yatim, nommé ministre de l’Emploi, ne sera plus député de la circonscription de Sidi Bernoussi à Casablanca. De même pour Mohamed Najib Boulif, secrétaire d’État chargé du Transport, qui représente la ville de Tanger.

Jusque-là député de Salé El Jadida, l’islamiste, Abdelkader Amara, devra céder son siège après sa nomination à la tête de l’Équipement, du transport, de la logistique et de l’eau. La toute dernière ministre islamiste appelée à abandonner son poste électif est Nezha El Ouafi, secrétaire d’État chargé du développement durable, élue à Hay Hassani. C’est son collègue, Noureddine Kerbal, qui prendra sa place.

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Bouaida et Talbi Alami aussi

Dans le Rassemblement national des indépendants (RNI), deuxième force politique de ce gouvernement, deux ministres-députés sont concernés par cette incompatibilité : la secrétaire d’État à la Pêche, M’barka Bouaida, élue de Guelmim et le ministre de la Jeunesse et des sports, Rachid Talbi Alami, député de Tétouan.

Et enfin, dans le Mouvement populaire, un seul ministre est concerné : Mohamed Laaraj, ministre de la Culture et de la communication, qui avait gagné un siège dans la circonscription d’El Hoceima.

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