Mali : recherches en cours des auteurs de l’attaque contre la Minusma

L’armée malienne et la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) poursuivaient samedi leurs recherches pour retrouver les auteurs d’une attaque ayant fait la veille au moins neuf morts parmi des Casques bleus nigériens, a indiqué à l’AFP à Bamako un haut responsable militaire malien.

Casques bleus de la Minusma, le 14 juillet 2013 sur l’avenue des Champs Elysées à Paris. © AFP

Casques bleus de la Minusma, le 14 juillet 2013 sur l’avenue des Champs Elysées à Paris. © AFP

Publié le 5 octobre 2014 Lecture : 2 minutes.

Suite à l’attaque du convoi nigérien, les forces armées maliennes ont renforcé leur dispositif de lutte contre le terrorisme sur le terrain. Nos partenaires de la Minusma ont également envoyé des patrouilles sur le terrain, a déclaré ce haut responsable joint par téléphone.

L’attaque a ciblé un convoi du contingent nigérien de la Minusma vendredi matin alors qu’il se déplaçait vers Indelimane, sur l’axe Ménaka-Ansongo, dans la région de Gao (nord-est), selon la Minusma.

la suite après cette publicité

Un bilan provisoire fait état de 9 morts, avait-elle indiqué vendredi, soulignant qu’il s’agit de l’attaque la plus meurtrière perpétrée contre des Casques bleus depuis le début du déploiement de la mission en juillet 2013. Elle n’avait fourni aucune indication sur les assaillants.

Le responsable militaire malien joint samedi par l’AFP a parlé de deux motocyclistes ayant participé à l’attaque et qui étaient en fuite.

"Nous continuons à (les) rechercher. (…) Les jihadistes utilisent des motos pour contourner les dispositifs en place. Ils s’infiltrent aussi par le canal des groupes armés en présence dans la zone", a ajouté le même responsable, sans citer de nom.

Jusqu’à samedi soir, aucune source n’avait pu être au sein de la Minusma.

la suite après cette publicité

Vendredi, une source militaire nigérienne jointe à Niamey avait indiqué que l’attaque a visé une patrouille de ravitaillement d’un contingent de l’armée nigérienne et a été lancée par des hommes circulant à moto.

D’après un officier nigérien de la Minusma, il s’agissait d’une embuscade tendue par les islamistes du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest).

la suite après cette publicité

Le Mujao, lié à Al-Qaïda, fait partie des groupes jihadistes qui ont contrôlé le nord du Mali pendant près d’un an, entre 2012 et 2013. Ils en ont ensuite été chassés, pour la plupart, par une intervention militaire internationale lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France et toujours en cours.

Dans un communiqué reçu samedi par l’AFP, le gouvernement malien a dénoncé l’attaque contre la Minusma, parlant d’une embuscade lâche et criminelle.

Le gouvernement du Mali reste déterminé à oeuvrer avec ses partenaires dans la lutte contre le terrorisme. Il prendra toutes les mesures en rapport avec les partenaires pour poursuivre et traduire en justice les auteurs et les complices de ces crimes ignobles, a-t-il affirmé dans ce texte daté de vendredi.

De même source, en plus des neuf Casques bleus tués, l’attaque a également fait plusieurs blessés dans les rangs du contingent nigérien.

Vendredi, le président nigérien Mahamadou Issoufou avait assuré qu’en dépit de l’attaque, les forces de sécurité de son pays n’allaient pas reculer au Mali dans le combat contre le terrorisme.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon s’en était déclaré scandalisé par ces évènements, les qualifiant de grave violation des lois intrnationales tandis que le Conseil de sécurité avait évoqué un crime de guerre au regard des lois internationales.

La semaine dernière, l’ONU s’était inquiétée de la résurgence incontestable des jihadistes dans le nord du Mali, où plusieurs Casques bleus ont été tués – au moins 30 – depuis juillet 2013, dont dix Tchadiens dans une série d’attaques en septembre.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires