Gabon : après l’arrestation de l’aide de camp de Jean Ping, l’entourage de ce dernier dénonce une « manœuvre politique »
Alain Djally, aide de camp de Jean Ping, a passé la nuit en détention. Arrêté jeudi à son domicile, il est accusé de défaut de permis de port d’arme et de détention illégale d’armes à feu. L’entourage de l’ancien président de la commission de l’Union africaine dénonce une « manœuvre politique ».
![Jean Ping à Paris en février 2016. © Vincent Fournier/J.A.](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/02/17/ping.jpg)
Jean Ping à Paris en février 2016. © Vincent Fournier/J.A.
Alain Djally, ancien officier de l’armée de l’air détaché auprès de Jean Ping, a été interpellé en compagnie de son épouse, jeudi 13 avril vers 9 heures du matin. Si Jeanne Djally a été libérée dans l’après-midi, son mari a quant à lui passé la nuit en détention. Accusé de défaut de permis de port d’arme et de détention illégale d’armes à feu, Alain Djally a été présenté au juge pour être écroué à la prison centrale de Libreville.
En fin de matinée jeudi 13 avril, les hommes de la Direction générale des recherches de la gendarmerie nationale (DGR) avaient procédé à la perquisition du domicile des Djally et y auraient saisi une arme. Jeanne Djally a dénoncé à cette occasion l’absence de mandat de perquisition. L’entourage de Jean Ping n’avait aucune information supplémentaire vendredi 14 avril en début de matinée.
Une « manœuvre politique » ?
« C’est une totale aberration », a expliqué l’avocat de l’aide de camp de Jean Ping concernant les motifs invoqués pour l’incarcération. Il a ajouté être en mesure de prouver qu’Alain Djally dispose bien d’un permis de port d’arme, en sa qualité de militaire à la retraite.
« Alain Djally est un ancien agent de l’armée de l’air affecté auprès de Jean Ping depuis une quinzaine d’années. C’est un motif totalement fallacieux », a ajouté Me Jean Rémy Bantsantsa, qui précise ne pas avoir pu voir son client. Et de poursuivre : « Nous exigeons sa libération immédiate. Nous sommes face à une manœuvre politique visant à affaiblir Jean Ping. D’ailleurs nous avons appris de sources concordantes qu’il s’agirait d’une opération contre la garde rapprochée de Jean Ping ».
Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, porte-parole de la coalition des partis de l’opposition autour de Jean Ping a quant à lui évoqué une « arrestation arbitraire », « un enlèvement et une séquestration ».
Contactées par Jeune Afrique vendredi dans la matinée, les autorités gabonaises n’étaient pas joignables.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Bénin-Niger : dans les coulisses de la médiation de la dernière chance
- Au Togo, le business des « démarcheurs », ces arnaqueurs qui monnaient la justice
- Qui entoure Mele Kyari, président de la NNPC, l’État dans l’État au Nigeria ?
- Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo, sur les terres de Simone à Bonoua
- Alafé Wakili : « Aucun pays n’est à l’abri d’un coup d’État »