Gabon : après l’arrestation de l’aide de camp de Jean Ping, l’entourage de ce dernier dénonce une « manœuvre politique »
Alain Djally, aide de camp de Jean Ping, a passé la nuit en détention. Arrêté jeudi à son domicile, il est accusé de défaut de permis de port d’arme et de détention illégale d’armes à feu. L’entourage de l’ancien président de la commission de l’Union africaine dénonce une « manœuvre politique ».
Alain Djally, ancien officier de l’armée de l’air détaché auprès de Jean Ping, a été interpellé en compagnie de son épouse, jeudi 13 avril vers 9 heures du matin. Si Jeanne Djally a été libérée dans l’après-midi, son mari a quant à lui passé la nuit en détention. Accusé de défaut de permis de port d’arme et de détention illégale d’armes à feu, Alain Djally a été présenté au juge pour être écroué à la prison centrale de Libreville.
En fin de matinée jeudi 13 avril, les hommes de la Direction générale des recherches de la gendarmerie nationale (DGR) avaient procédé à la perquisition du domicile des Djally et y auraient saisi une arme. Jeanne Djally a dénoncé à cette occasion l’absence de mandat de perquisition. L’entourage de Jean Ping n’avait aucune information supplémentaire vendredi 14 avril en début de matinée.
Une « manœuvre politique » ?
« C’est une totale aberration », a expliqué l’avocat de l’aide de camp de Jean Ping concernant les motifs invoqués pour l’incarcération. Il a ajouté être en mesure de prouver qu’Alain Djally dispose bien d’un permis de port d’arme, en sa qualité de militaire à la retraite.
« Alain Djally est un ancien agent de l’armée de l’air affecté auprès de Jean Ping depuis une quinzaine d’années. C’est un motif totalement fallacieux », a ajouté Me Jean Rémy Bantsantsa, qui précise ne pas avoir pu voir son client. Et de poursuivre : « Nous exigeons sa libération immédiate. Nous sommes face à une manœuvre politique visant à affaiblir Jean Ping. D’ailleurs nous avons appris de sources concordantes qu’il s’agirait d’une opération contre la garde rapprochée de Jean Ping ».
Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, porte-parole de la coalition des partis de l’opposition autour de Jean Ping a quant à lui évoqué une « arrestation arbitraire », « un enlèvement et une séquestration ».
Contactées par Jeune Afrique vendredi dans la matinée, les autorités gabonaises n’étaient pas joignables.
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