Maroc : heurts entre étudiants et policiers à Fès
L’université de Fès a été secouée jeudi par des affrontements entre des étudiants de la gauche radicale et les forces de l’ordre. Dix-sept étudiants ont été placés en garde à vue.
![En 2014, l’université de Fès a connu des affrontements sanglants entre factions estudiantines rivales. © Capture d’écran / Youtube](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/05/26/universite-1.jpg)
En 2014, l’université de Fès a connu des affrontements sanglants entre factions estudiantines rivales. © Capture d’écran / Youtube
De violents affrontements ont éclaté, jeudi 13 avril, à Fès, dans le centre du Maroc, entre forces de l’ordre et étudiants de la gauche radicale, faisant plusieurs blessés des deux côtés, selon l’AFP.
Selon les autorités locales, citées par l’agence officielle MAP, ces affrontements ont eu lieu aux abords de la cité universitaire de Fès et devant le tribunal de la ville, après une intervention des forces de l’ordre pour disperser un sit-in « illégal » d’étudiants d’une fraction estudiantine de la gauche radicale.
Gauchistes contre islamistes
Ces étudiants « basistes », terme qui désigne les militants de la gauche radicale, étaient venus soutenir deux étudiants gauchistes devant le tribunal où se tenait leur procès. Ces derniers étaient poursuivis pour le meurtre d’un étudiant islamiste en avril 2014.
Abderrahim el-Hasnaoui, 21 ans, a été poignardé lors d’un assaut à l’arme blanche mené par des étudiants appartenant à des groupuscules de la gauche radicale. Le secrétaire général du Parti justice et développement (PJD), Abdelilah Benkirane, à l’époque chef du gouvernement, avait assisté à ses funérailles en compagnie d’autres ministres islamistes.
Confrontations violentes
Dix-sept étudiants ont été arrêtés et placés en garde-à-vue sur ordre du Parquet, tandis que l’enquête se poursuit pour identifier les autres personnes soupçonnées d’implication dans ces violences, ont précisé les autorités.
« Après plusieurs reports, le procès a repris aujourd’hui. Les heurts ont commencé devant le tribunal avant de se déplacer devant l’université. Les policiers ont utilisé du gaz lacrymogène », a de son côté indiqué à l’AFP Abderrahim Lamrabet, responsable du bureau local de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH).
» Il y a eu des blessés des deux côtés, 25 du côté des étudiants à des degrés différents », a-t-il ajouté.
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