Désintox : non, le franc CFA ne sera pas fabriqué au Cameroun

La Banque centrale des États de l’Afrique centrale tord le cou à la rumeur qui court depuis une semaine selon laquelle elle imprimerait désormais sa propre monnaie.

Pour le recouvrement des sommes de moins d’un million de francs CFA, une chambre spéciale au tribunal de Lomé. © BEN CURTIS/AP/SIPA

Pour le recouvrement des sommes de moins d’un million de francs CFA, une chambre spéciale au tribunal de Lomé. © BEN CURTIS/AP/SIPA

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Publié le 14 avril 2017 Lecture : 1 minute.

Les billets de francs CFA émis par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) continueront d’être imprimés à Chamalières, à côté de Clermont-Ferrand, en France, contrairement à une fausse information relayée par plusieurs sites internet africains.

« Cette fausse information resurgit une fois de plus ? », s’agace-t-on à Yaoundé, au siège de la banque commune au Cameroun, au Gabon, à la Guinée équatoriale, au Congo, au Tchad et à la Centrafrique. L’information avait surgi l’année dernière, à la suite de la publication d’un appel d’offres de la BEAC.

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La banque cherchait à acquérir « 600 rouleaux de feuillards synthétiques siglés « BEAC » et 54 machines à cercler les billets de banque », à la suite de quoi plusieurs médias en ligne en avaient conclu que l’institut d’émission allait désormais fabriquer lui-même sa monnaie.

Simple mesure de sécurité

« Les rouleaux de feuillards synthétiques sont utilisés par la machine à cercler pour attacher les billets, rappelle-t-on à la BEAC. L’opération de cerclage consiste simplement à attacher les billets, par lot de mille, avec un fil très résistant, pour éviter qu’un billet soit soutiré lors des manipulations. Il s’agit donc d’un dispositif de sécurité. »

Une activité à laquelle s’est toujours livré la Banque centrale. Le changement tient au fait que le nouveau code des marchés de l’institution lui impose désormais de lancer des appels d’offres pour l’acquisition de ce matériel, en faisant jouer la concurrence. Cette publicité a débuté l’année dernière.

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Cette année, alors que la BEAC n’a pas relancé l’appel d’offres, la même interprétation erronée resurgit. Le sujet du franc CFA est très sensible auprès des opinions africaines et il suffit d’un rien pour embraser les débats… et diffuser les fausses informations.

La BEAC fait par ailleurs observer que la fabrication de la monnaie exige une compétence pointue. Par conséquent, très peu de banques centrales impriment leurs propres billets.

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