Dans les coulisses de la Black Fashion Week, le bal des poudres et des laques a commencé. Mannequins noires, métisses et asiatiques se changent en un éclair. Robes vaporeuses, tops en résille, pantalons à paillettes… Elles procèdent aux derniers essayages au sous-sol du Pavillon Cambon-Capucines à Paris, sous l’œil perfectionniste de la créatrice sud-africaine Bongiwe Walaza et les flashs des photographes.

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Autour d’Esther Princesse Kamatari, une dizaine de jeunes filles écoutent religieusement les derniers conseils à respecter pour un défilé réussi. “Je veux les coacher avec bienveillance pour leur faire gagner du temps”, souffle celle qui fut le premier mannequin noir à défiler en France. Dans le coin de la pièce, trois jeunes filles aux chignons crêpés prennent un “selfie” pour immortaliser le moment.

“Je suis très excitée, j’ai hâte d’être sur le podium”, lance Aminata Faye. Le mannequin en herbe a obtenu son visa in extremis mardi, le jour de son vol pour Paris, comme son amie Feuza Diouf. Les deux Sénégalaises sont finalistes de “La nouvelle top”, une émission de télé-réalité diffusée sur la chaîne sénégalaise Fashion Africa TV. Pour la première fois, elles vont défiler en Europe.

À quelques heures des premiers shows, le stress est palpable. Sur le podium installé au cœur du Pavillon, les mannequins défilent dans la lumière feutrée et le silence, prenant garde à leur stature, à leur regard, à la ligne droite imaginaire qu’elles devront suivre dans quelques heures lors de la première soirée de la Black Fashion Week.

À leurs côtés, la créatrice mozambicaine basée à Berlin Alexandra Tamele et le styliste malien Lamine Kouyaté examinent leur démarche. Adama Paris, la fondatrice de l’évènement, jongle entre les journalistes et les designers, réglant les derniers détails de la soirée…

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Emeline Wuilbercq

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