Niger : l’activiste Maikoul Zodi relaxé après deux semaines de détention

Arrêté le 5 avril à son domicile, le militant Maikoul Zodi, président du Mouvement des jeunes républicains, a été relaxé après deux semaines de détention. C’est l’un de ses collègues qui a annoncé sa libération ce mardi 18 avril.

Maikoul Zodi, président du Mouvement des Jeunes Républicains du Niger. © Profil Facebook de Maikoul Zodi

Maikoul Zodi, président du Mouvement des Jeunes Républicains du Niger. © Profil Facebook de Maikoul Zodi

Publié le 18 avril 2017 Lecture : 2 minutes.

« Notre camarade à été relaxé. Le juge vient de nous donner raison en disant que les faits n’étaient pas constitués et qu’il n’y avait pas matière à poursuites », a déclaré mardi 18 avril à l’AFP Ali Idrissa, membre du Mouvement des jeunes républicains, un collectif de la société civile, auquel appartient également Maikoul Zodi.

« Dès le début nous savions que notre camarade n’avait eu à commettre aucune faute », a-t-ilpoursuivi. Celui-ci était en détention depuis le 5 avril, jour de son arrestation.

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Soupçonné de « concussion »

Recruté en 2014 comme professeur d’histoire et de géographie, Maikoul Zodi était soupçonné de « concussion ». Il était plus précisément accusé de n’avoir jamais pris son service, tout en ayant perçu son salaire. L’intéressé s’est toujours défendu de cette accusation, en affirmant n’avoir jamais reçu ni affectation, ni sommation à reprendre son activité, après sa démission du poste de rapporteur de la société civile à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

Également membre de l’ONG Tournons la page, œuvrant pour la démocratie en Afrique, il avait refusé de valider le processus électoral en mars 2016, à la veille du second tour de la présidentielle.

Maikoul Zodi est en outre l’un des cinq dirigeants de la société civile ayant déposé plainte contre X avec constitution de partie civile, le 30 mars dernier, dans l’affaire dite de l’UraniumGate.

Activistes détenus

« Les autorités nigériennes doivent aller plus loin en relâchant immédiatement et sans condition toutes les personnes arrêtées pour avoir exprimé leur opinion » a réagi dans un communiqué Gaétan Mootoo, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à l’ONG Amnesty International.

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À ce titre, le chercheur d’Amnesty International a dénoncé la détention du journaliste Baba Alpha pour ses prises de position sur la chaîne privée Bonferey, et les membres de la direction de l’Union des scolaires nigériens (USN).

La manifestation pacifique, organisée par des membres de la société civiles et des étudiants de l’USN, et initialement prévue ce mercredi, a été reportée à une date ultérieure en raison du deuil de l’étudiant Mala Bagallé qui a perdu la vie le 10 avril lors de manifestations étudiantes.

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Une centaine de personnes avait été blessée et plus de 300 personnes interpellées lors de ces manifestations qui faisaient suite à l’annonce de la fermeture du campus de l’université de Niamey.

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