États-Unis : un Africain-Américain tue trois Blancs dans une fusillade qualifiée de « crime racial »
Un Africain-Américain a été arrêté ce mardi après avoir tué par balles trois Blancs à Fresno, en Californie. Selon la police, il s’agit d’un « crime racial ».
D’après l’AFP, un homme nommé Kori Ali Muhammad, 39 ans, et surnommé « Black Jesus » (le Jésus noir), a ouvert le feu mardi 18 avril vers 10h45, heure locale, dans la ville de Fresno (Californie), faisant trois victimes et un blessé.
Selon les indications de Mark Hudson, lieutenant de police de Fresno, à l’AFP, pendant la fusillade, l’auteur des faits aurait crié « Allah Akbar ». Le policier a par ailleurs précisé que Kori Ali Muhammad avait écrit sur Facebook et affirmé au moment de son arrestation qu’il détestait les Blancs et le gouvernement.
Selon le quotidien Los Angeles Times, une page Facebook au nom d’un Kori Ali Muhammad à Fresno arborait des photos glorifiant le « nationalisme noir » et se référant à plusieurs reprises aux « démons blancs ».
Un « crime racial »
Lors d’un point presse donné en fin de journée, le chef de la police de Fresno Jerry Dyer a dit aux journalistes locaux que les enquêteurs ne pensaient pas qu’il s’agisse d’un acte de terrorisme mais d’un « crime racial ».
Le père de Kori Ali Muhammad, Vincent Taylor, a pour sa part expliqué au Los Angeles Times que son fils était convaincu de participer à une guerre en cours entre Blancs et Noirs et lui avait dit qu’une « bataille allait bientôt avoir lieu ». Selon sa grand-mère, Glenestene Taylor, il avait choisi à l’adolescence de modifier son nom originel qui était Kori Taylor.
Série de fusillades
D’après le chef de la police de Fresno, Kori Ali Muhammad, qui a manifestement agi seul, a un passé criminel incluant des infractions à la réglementation sur les armes, sur les drogues ainsi que des menaces qualifiées de terroristes. Il a été par périodes sans-abri et a été lié à des bandes criminelles, a-t-il indiqué.
Kori Ali Muhammad était déjà recherché par les autorités avant ce drame, soupçonné d’avoir tué la semaine dernière un agent de sécurité devant un motel de cette ville située dans l’ouest des États-Unis. Plusieurs chefs d’accusation pourraient désormais peser sur lui : quatre pour meurtre et deux pour tentative de meurtre, selon les autorités.
La semaine dernière, la Californie avait déjà été le théâtre d’une fusillade quand un homme avait assassiné sa femme par balles dans une école primaire à San Bernardino, tuant un élève et en blessant un autre, avant de retourner son arme contre lui.
Le président américain Donald Trump n’a pas encore précisé quelle serait sa politique sur les armes à feu mais, pendant sa campagne, il s’était déclaré partisan du Second amendement de la Constitution américaine qui garantit le droit d’en porter.
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