La Turquie s’engage militairement contre l’État islamique
Le Parlement turc a approuvé jeudi à une très large majorité un projet de résolution du gouvernement islamo-conservateur autorisant l’armée à mener des opérations contre les jihadistes du groupe de l’État islamique (EI) en Syrie et en Irak.
![Des soldats turcs, près de la frontière syrienne, le 2 octobre 2014. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/10/03/003102014093542000000qsss.jpg)
Des soldats turcs, près de la frontière syrienne, le 2 octobre 2014. © AFP
Après l’avoir explicitement refusé, la Turquie a fait savoir ces derniers jours qu’elle était prête à rejoindre la coalition militaire anti-EI formée par les États-Unis, accusée de multiples exactions, selon des modalités qui restent à préciser.
Le texte du gouvernement, qui dispose de la majorité absolue au Parlement, a recueilli l’approbation de 298 députés, contre 98 se prononçant contre.
Le chef de l’Etat turc, qui a jugé mercredi que les actuelles frappes aériennes ne constituaient qu’une "solution temporaire", milite pour la création dans le nord de la Syrie d’une zone-tampon destinée à protéger les réfugiés syriens et le territoire turc.
En Syrie, les combats se concentrent jeudi aux portes de Kobané, ville kurde du nord du pays. Malgré les raids de la coalition, les jihadistes se rapprochent et sont désormais "à moins d’un kilomètre à l’est et au sud-est de la ville", selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui décrit une "ville totalement asphyxiée".
Les combattants kurdes seraient toutefois déterminés à mener des "batailles de rue" pour conserver le contrôle de leur ville, selon la même source.
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