Dakhla a le vent en poupe

Quel est le point commun entre le windsurf et l’énergie éolienne ? Dakhla, dans le sud du Maroc. Paradis des aficionados de la planche volante, la cité saharienne tire également son épingle du jeu dans l’énergie renouvelable.

Des milliers d’aficionados de la planche volante se rendent à Dakhla, au Maroc, chaque année. © Dakhla Evasion

Des milliers d’aficionados de la planche volante se rendent à Dakhla, au Maroc, chaque année. © Dakhla Evasion

Publié le 7 janvier 2015 Lecture : 2 minutes.

Certains jeunes décident de quitter le Maroc pour des raisons économiques mais aussi pour s’émanciper. © Flickr/CC/bourget_82
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Après lui avoir longtemps tourné le dos, le Maroc redécouvre son littoral. Il compte même surfer sur la vague pour assurer son développement et s’imposer comme l’une des principales puissances maritimes du continent.

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C’est lui qui gonfle les voiles de kitesurf et de windsurf. À 35 km de Dakhla, entre mer et désert, l’air marin fait oublier les peines du trajet. « Souriez, vous êtes à Dakhla Attitude », annonce le panneau à l’entrée. Les tentes bédouines montées à l’origine – l’établissement a ouvert en 2006 – ont laissé place à des bâtiments en dur. Fort de 25 suites et 54 bungalows recouverts d’ocre, l’hôtel offre, pour 800 dirhams (environ 72 euros) par personne et par jour, bien plus qu’une simple expérience au bout du monde : restaurant, spa, excursions au coeur des dunes…

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Mais surtout, Dakhla Attitude attire les inconditionnels de la vague, des milliers d’aficionados qui s’y rendent chaque année comme pour un pèlerinage. « Notre clientèle vient essentiellement de l’étranger, de France et d’Espagne, mais de plus en plus également du Maroc », précise Morad El Hattab, directeur administratif de l’hôtel. Il faut dire que les conditions de glisse sont connues pour être idéales, et le personnel, aguerri, est de bon conseil.

Pharaonique

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Mais s’il fait le bonheur des windsurfeurs, le vent peut aussi se révéler une source d’énergie précieuse. Et c’est avec son aide que les autorités marocaines espèrent couvrir 42 % des besoins du pays grâce aux ressources renouvelables en 2020. Si, dans le Sud, Ouarzazate a pris de l’avance dans le solaire, Dakhla s’apprête à tirer son épingle du jeu avec l’éolien. En 2011, un projet pharaonique a fait l’objet d’un accord entre l’État et l’allemand Altus AG, associé au marocain AM Wind.

Le chantier n’a pas encore démarré. L’objectif, à terme, est de produire 672 MW d’électricité sur deux parcs éoliens, pour un investissement total de 15 milliards de dirhams. La ville compte de nombreux autres projets éoliens, moins ambitieux : Altus AG a ainsi lancé la construction d’une ferme de 9 MW, tandis que l’espagnol Gotoga Brokers a déposé un dossier pour la réalisation d’un parc éolien de 50 MW, pour 753 millions de dirhams. Vive le vent !

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