Dakhla a le vent en poupe
Quel est le point commun entre le windsurf et l’énergie éolienne ? Dakhla, dans le sud du Maroc. Paradis des aficionados de la planche volante, la cité saharienne tire également son épingle du jeu dans l’énergie renouvelable.
Maroc : l’appel du large
Après lui avoir longtemps tourné le dos, le Maroc redécouvre son littoral. Il compte même surfer sur la vague pour assurer son développement et s’imposer comme l’une des principales puissances maritimes du continent.
C’est lui qui gonfle les voiles de kitesurf et de windsurf. À 35 km de Dakhla, entre mer et désert, l’air marin fait oublier les peines du trajet. « Souriez, vous êtes à Dakhla Attitude », annonce le panneau à l’entrée. Les tentes bédouines montées à l’origine – l’établissement a ouvert en 2006 – ont laissé place à des bâtiments en dur. Fort de 25 suites et 54 bungalows recouverts d’ocre, l’hôtel offre, pour 800 dirhams (environ 72 euros) par personne et par jour, bien plus qu’une simple expérience au bout du monde : restaurant, spa, excursions au coeur des dunes…
Lire aussi :
Maroc : le green gagne du terrain
Maroc : Quand l’économie se met au vert
Dakhla, la perle méconnue du Maroc
Tourisme : l’aventure, c’est la nature
Mais surtout, Dakhla Attitude attire les inconditionnels de la vague, des milliers d’aficionados qui s’y rendent chaque année comme pour un pèlerinage. « Notre clientèle vient essentiellement de l’étranger, de France et d’Espagne, mais de plus en plus également du Maroc », précise Morad El Hattab, directeur administratif de l’hôtel. Il faut dire que les conditions de glisse sont connues pour être idéales, et le personnel, aguerri, est de bon conseil.
Pharaonique
Mais s’il fait le bonheur des windsurfeurs, le vent peut aussi se révéler une source d’énergie précieuse. Et c’est avec son aide que les autorités marocaines espèrent couvrir 42 % des besoins du pays grâce aux ressources renouvelables en 2020. Si, dans le Sud, Ouarzazate a pris de l’avance dans le solaire, Dakhla s’apprête à tirer son épingle du jeu avec l’éolien. En 2011, un projet pharaonique a fait l’objet d’un accord entre l’État et l’allemand Altus AG, associé au marocain AM Wind.
Le chantier n’a pas encore démarré. L’objectif, à terme, est de produire 672 MW d’électricité sur deux parcs éoliens, pour un investissement total de 15 milliards de dirhams. La ville compte de nombreux autres projets éoliens, moins ambitieux : Altus AG a ainsi lancé la construction d’une ferme de 9 MW, tandis que l’espagnol Gotoga Brokers a déposé un dossier pour la réalisation d’un parc éolien de 50 MW, pour 753 millions de dirhams. Vive le vent !
>>>> Maroc : le parc éolien de Tarfaya entre en service
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Maroc : l’appel du large
Après lui avoir longtemps tourné le dos, le Maroc redécouvre son littoral. Il compte même surfer sur la vague pour assurer son développement et s’imposer comme l’une des principales puissances maritimes du continent.
Les plus lus – Économie & Entreprises
- « Neuf des vingt pays qui présentent les taux de croissance les plus forts au mond...
- Doublé par la junte au Mali, Maroc Telecom restera-t-il dans le pays ?
- Chez Itoc au Sénégal, les enfants de Baba Diao revisitent la gouvernance du groupe
- Carburant en Afrique : pourquoi les exportateurs mondiaux jouent des coudes pour a...
- Sénégal : à quoi doit servir la nouvelle banque de la diaspora ?