Tanger, de la médina à la marina
Selon le plan Tanger Métropole, le port historique doit se convertir au tourisme pour accueillir croisiéristes et plaisanciers.
![Vision d’artiste du futur port de pêche de Tanger . DR](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/01/08/Tanger_Med_vue.jpg)
Vision d’artiste du futur port de pêche de Tanger . DR
![Certains jeunes décident de quitter le Maroc pour des raisons économiques mais aussi pour s’émanciper. © Flickr/CC/bourget_82](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=72,height=88,fit=crop/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/03/18/appeldularge.jpg)
Maroc : l’appel du large
Après lui avoir longtemps tourné le dos, le Maroc redécouvre son littoral. Il compte même surfer sur la vague pour assurer son développement et s’imposer comme l’une des principales puissances maritimes du continent.
La vieille casbah en tremble déjà. D’après le panneau d’affichage gigantesque qui domine sa célèbre baie, Tanger pourrait vite prendre des airs de Puerto Banus, la marina jet-set qui fait le bonheur de Marbella, de l’autre côté du détroit. D’après la vision de l’artiste, dès 2017, les vieux quais portuaires seront débarrassés de leur passé pour laisser place à un port de plaisance de 1 600 anneaux à la modernité un peu clinquante.
Une reconversion sans concession pour le port historique, qui entre dans la redéfinition plus générale de la ville prévue dans le cadre du plan Tanger Métropole, lancé en 2013. Les dernières activités industrielles vont rejoindre les zones franches de la région, pendant que le port de pêche migrera à quelques centaines de mètres pour s’adosser à une nouvelle darse déjà en construction, un peu plus loin de la vieille ville.
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À la place, un ensemble constitué de deux bassins destinés uniquement aux activités de croisière et de plaisance. Sur les 84 ha de terre-pleins, dont plusieurs dizaines ont été gagnés sur la mer, les silos de la halle au blé se transformeront en palais des congrès ; et les entrepôts en tôles ondulées, en cours de démontage, deviendront des buildings de verre et d’acier accueillant appartements ou surfaces commerciales. Le tout au milieu de vastes pelouses plantées de forêts de palmiers ouvertes sur la ville.
Paquebots
« Le but est de réconcilier Tanger avec son port », explique un responsable de la Société d’aménagement pour la reconversion de la zone portuaire de Tanger (SAPT). Tout en tirant parti d’une activité de croisière en plein boom dans cette partie de la Méditerranée. Tanger a reçu 120 000 croisiéristes en 2013, elle espère en capter cinq fois plus en 2020. Le bassin Ouest disposera de trois quais spécialisés pour accueillir les grands paquebots, tandis que plusieurs hôtels de luxe sont annoncés au bord de la marina, pour une capacité de 1 600 lits supplémentaires.
Les 2 milliards de dirhams (environ 180 millions d’euros) nécessaires pour la réalisation de l’ensemble sont apportés par le fonds d’investissement Wessal Capital, financé en majeure partie par les fonds souverains d’Arabie saoudite, du Qatar et des Émirats arabes unis. « Cela permettra à Tanger de bénéficier d’une bonne visibilité touristique et immobilière dans ces pays », apprécie déjà la SAPT.
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