RDC : Bruno Tshibala Premier ministre, une « entorse » à l’accord de la Saint-Sylvestre selon la Cenco

Lors d’un point presse, ce vendredi, l’épiscopat congolais a qualifié les modalités de la nomination du nouveau Premier ministre Bruno Tshibala d’ « entorse » à l’accord de sortie de crise conclu le 31 décembre. Les évêques ont aussi évoqué le dossier Katumbi.

Deux évêques congolais, membres de la Cenco et médiateurs des pourparlers politiques en RDC, le 21 décembre 2016 à Kinshasa. © John Bompengo/AP/SIPA

Deux évêques congolais, membres de la Cenco et médiateurs des pourparlers politiques en RDC, le 21 décembre 2016 à Kinshasa. © John Bompengo/AP/SIPA

Publié le 21 avril 2017 Lecture : 1 minute.

La nomination de Bruno Tshibala, nommé malgré que « les consultations entre le Chef de l’Etat et le chef de délégation du rassemblement », « explique la persistance de la crise » et constitue une « entorse » à l’accord de la Saint-Sylvestre conclu sous l’égide de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), a déclaré son porte-parole, l’abbé Donatien Nshole, dans une conférence de presse ce vendredi 21 avril.

Bruno Tshibala a été nommé Premier ministre le 7 avril, quelques jours après avoir été exclu du Rassemblement de l’opposition réuni autour de la figure emblématique de l’opposant historique Étienne Tshisekedi, décédé le 1er février à 84 ans.

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Félix Tshisekedi, fils d’Etienne, qui lui a succédé à la tête du Rassemblement, était pressenti pour le poste de Premier ministre et devait rencontrer le chef de l’État en sa qualité de chef des négociateurs de l’opposition avant la nomination de Bruno Tshibala. Cette rencontre n’a jamais eu lieu.

Le cas Katumbi

Pour la Cenco, « sortir du compromis politique » convenu entre les parties prenantes le jour de la Saint Sylvestre fait courir au pays le risque de retarder davantage la tenue de la présidentielle prévue « au plus tard en décembre 2017 » pour élire le successeur de Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001.

Les évêques ont également évoqué le dossier Katumbi, estimant qu’il n’avait « pas encore été résolu ». « Depuis que le Rapport a été remis à qui de droit (au chef de l’État, NLDR), les choses ne semblent pas évoluer », ont-ils souligné ce vendredi.

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