RD Congo : libération de 17 jeunes manifestants dans l’Est

Dix-sept jeunes Congolais arrêtés au cours d’une manifestation contre des faillites bancaires ont été libérés samedi après-midi dans l’est de la République démocratique du Congo après plus de 72 heures de détention, a-t-on appris de sources concordantes.

La manifestation du 15 mars à Goma. © Guylain Balume Muhindo / Lucha

La manifestation du 15 mars à Goma. © Guylain Balume Muhindo / Lucha

Publié le 23 avril 2017 Lecture : 1 minute.

« Nos camarades ont été libérés », a déclaré à l’AFP Ghislain Muhiwa, militant de la Lutte pour le changement (Lucha), mouvement de jeunes indignés né à Goma, capitale de la province congolaise du Nord-Kivu et qui se présente comme non partisan et non violent.

Aucune charge retenue

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« Les militants de la Lucha ont été libérés, ils sont désormais libres », a déclaré à l’AFP le procureur provincial Samuel Katamea, laissant entendre qu’aucune charge n’avaient été retenue contre eux.

La Constitution congolaise limite la garde à vue à 48 heures. Vendredi, l’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International avait appelé les autorités congolaises à libérer « immédiatement et sans conditions les 17 militants de Lucha détenus à Goma et à mettre fin aux atteintes répétées à la liberté de manifestation pacifique ».

Un sit-in devant la Banque centrale

Les 17 militants avaient été arrêtés mercredi matin à Goma alors qu’ils tentaient d’organiser un sit-in devant l’antenne locale de la Banque centrale du Congo (BCC) pour dénoncer « la complaisance » de celle-ci dans la faillite d’une des premières banques du pays et de deux caisses d’épargne locales ayant privé des milliers de Congolais de leurs dépôts.

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La RDC traverse une crise politique depuis la réélection du président Joseph Kabila en 2011 lors d’une présidentielle entachée de fraudes massives.

Les tensions ont été exacerbées avec son maintien au pouvoir après le 20 décembre, date ayant marqué la fin de son deuxième et dernier mandat constitutionnel, dans un climat de violences ayant fait des dizaines de morts dans le pays. À la crise politique s’ajoute depuis plus d’un an une grave crise économique et sociale sur fond de pauvreté généralisée.

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