La France échoue à redevenir le premier fournisseur de l’Algérie

La France a échoué en 2014 à reconquérir la place de premier fournisseur de l’Algérie, ravie pour la première fois par la Chine l’an dernier. Avant de la perdre, Paris avait occupé cette position pendant un demi-siècle.

De g. à dr. : Laurent Fabius, Carlos Gohsn, Emmanuel Macron et Abdelmalek Sellal lors de l’inaugurant de l’usine Renault d’Oran, en novembre 2014. © Renault

De g. à dr. : Laurent Fabius, Carlos Gohsn, Emmanuel Macron et Abdelmalek Sellal lors de l’inaugurant de l’usine Renault d’Oran, en novembre 2014. © Renault

Publié le 22 décembre 2014 Lecture : 2 minutes.

« La France entend être et rester le premier partenaire économique de l’Algérie », martelait Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française, en juin dernier lors d’une visite à Alger. Premier partenaire économique, peut-être mais pas le premier fournisseur, selon les chiffres du commerce extérieur algérien publiés le 21 décembre par les services douaniers algériens.

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Un demi-siècle

La Chine, avec 7,44 milliards de dollars, conserve la place de premier fournisseur du pays d’Afrique du Nord – gagnée en 2013 – devant la France (5,89 milliards de dollars) suivie de l’Espagne (4,60 milliards de dollars), de l’Italie (4,54 milliards de dollars) et de l’Allemagne (3,44 milliards de dollars). La France tente de reprendre depuis 2013 cette position qu’elle a occupée pendant un demi-siècle.

Si les exportations de la France vers l’Algérie ont augmenté de 25 % sur un an, celles de la Chine ont crû de 50 % sur la même période. Sur les onze premiers mois de l’année 2013, l’empire du Milieu avait exporté 4,95 milliards de dollars de marchandises vers l’Algérie, soit 2,5 milliards de moins que cette année.

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À l’exportation, les cinq principaux clients de l’Algérie, qui vend essentiellement du pétrole et du gaz, ont été l’Espagne (8,38 milliards de dollars USD), l’Italie (7,59 milliards de dollars), la France (5,89 milliards de dollars), la Grande-Bretagne (5,11 milliards de dollars) et les Pays-Bas (4,45 milliards de dollars).

Chute du pétrole

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Les recettes provenant des hydrocarbures ont baissé de 1,84 % durant les onze premiers mois de 2014 en raison de la chute des prix du pétrole, de 57,23 à 56,2 milliards de dollars.

Au total, les exportations de l’Algérie ont atteint 58,67 milliards de janvier à fin novembre 2014, contre 59,07 milliards de dollars USD pour la même période de l’année dernière, soit une légère baisse de 0,68 %. En raison notamment du recul des prix du pétrole, l’excédent commercial est tombé à 5,37 milliards de dollars sur les onze premiers mois de 2014, en baisse de 39,4 % sur un an.

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(Avec AFP)

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