Maroc : Bouchta Charef lâché par son épouse
L’épouse de Bouchta Charef, célèbre jihadiste marocain détenu à Tétouan, a livré un témoignage remettant en cause les accusations de mauvais traitements portées par son mari contre la police.
![Bouchta Charef dans une vidéo publiée en avril 2011 sur You Tube. © You Tube/J.A.](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/09/30/030092014155642000000bohtyuarefoki.jpg)
Bouchta Charef dans une vidéo publiée en avril 2011 sur You Tube. © You Tube/J.A.
Bouchta Charef, l’un des plus célèbres détenus jihadistes du Maroc, condamné à huit ans de prison en 2011 pour avoir servi de recruteur au Front al-Nosra en Syrie et emprisonné depuis à Salé, puis à Tétouan, aurait menti lors de son procès quant aux conditions de sa garde à vue et de ses interrogatoires par la police.
Relayé par plusieurs journaux et ONG de défense des droits de l’homme parmi lesquelles l’AMDH, Charef soutenait avoir été violenté avec une bouteille par des agents de la DGST dans le célèbre centre de Témara. Après l’avoir longtemps soutenu, Zohra Debdoubi, son épouse, a déposé le 19 septembre un témoignage confirmant le diagnostic des médecins qui avaient examiné Charef à l’époque : il n’aurait subi aucune torture de ce type.
Dans la foulée, elle a entamé une procédure de divorce pour les "insultes" que son mari proférerait régulièrement à son encontre lors de ses visites en prison. C’est loin d’être la première fois que la police marocaine est confrontée à ce genre d’allégations, a priori crédibles et a posteriori plus que douteuses.
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