Cameroun : André Fotso rempile sans coup férir au Gicam
Le dirigeant camerounais André Fotso a été réélu haut la main à la tête du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) en l’absence de concurrent.
![André Fotso est réélu président du Gicam, le principal syndicat patronal du Cameroun. © Camille Millerand/JA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2014/12/19/Andre_Fotso_ccCamille_Millerand_pour_JA.jpg)
André Fotso est réélu président du Gicam, le principal syndicat patronal du Cameroun. © Camille Millerand/JA
Réélu sans concurrent à 98% des suffrages le 18 décembre, le patron du holding TAF investment Group (présent dans la logistique, l’industrie gazière et la construction métallique) et les membres de sa liste « Alliance active II » passeront cinq ans à la tête du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), conséquence de la révision des statuts d’avril qui consacrait l’allongement de la durée des mandats.
La victoire d’ »Alliance active II », était connue d’avance en l’absence de concurrence. L’enjeu de l’élection du bureau du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), le 18 décembre, portait plutôt sur l’ampleur de votes en sa faveur. A la fin, la liste de douze membres conduite par le sortant André Fotso, qui souhaitait un « vote d’adhésion » avant le scrutin, s’en tire avec 179 suffrages favorables (98 %), pour quatre abstentions seulement.
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Ménage
« Nous ne vous décevrons pas ! », a lâché le patron de TAF Investment Group, anticipant une éventuelle polémique sur ce « résultat à la soviétique ». « On peut disserter sur le score, mais il n’y avait qu’une seule liste », rappelle-t-il.
Avant de solliciter un nouveau bail au Gicam, le patron des patrons camerounais avait pris soin de faire le ménage. Exit Marème Malong – démissionnaire – et Charles Kooh II, les deux frondeurs d’ »Alliance active I » qui s’étaient vivement opposés en avril à son projet de révision des statuts, notamment à la disposition relative à l’allongement du mandat du bureau de trois à cinq ans.
Fait significatif, l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (Apeccam), le regroupement des banquiers déjà présent dans la première liste, reste dans « Alliance active II », où disparaissent le puissant Syndicat des industriels du Cameroun (Syndustricam) dirigé par Alain Malong – l’époux de Marème – et l’Association des sociétés d’assurances du Cameroun (Asac) à la tête de laquelle trône Raphaël Futé.
Sa liste enregistre l’entrée de trois poids lourds : Emmanuel Etoundi Oyono, le directeur général du Port autonome de Douala, Franklin Njieh Ngoni, le patron de la Cameroon Development Corporation (CDC), première agro-industrie du pays et Francis Batista des Brasseries du Cameroun. André Fotso s’attèlera dans les prochains jours à compléter le bureau en désignant six membres manquants, comme le veulent les textes.
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