Tchad : deux activistes toujours détenus à N’Djamena
Sur les trois activistes tchadiens arrêtés au début du mois d’avril, un a été relaxé jeudi et deux autres sont toujours détenus à la maison d’arrêt de AmSinene à N’Djamena.
![Place de la Nation à N’Djamena, le 8 mars 2012. © Abdoulaye Barry pour JA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/03/22/rs20827_ja12091814180060-scr.jpg)
Place de la Nation à N’Djamena, le 8 mars 2012. © Abdoulaye Barry pour JA
Dingamnayal Nely Versinis, président du Collectif tchadien contre la vie chère a été relaxé et libéré jeudi 27 avril au motif que l’infraction n’était « pas constituée », a indiqué vendredi 28 avril Balkissa Ide Siddo, chercheuse sur l’Afrique centrale à Amnesty International, jointe par téléphone par Jeune Afrique.
Cet activiste tchadien avait été arrêté le 15 avril après avoir appelé les commerçants du marché de mil de N’Djamena à participer à une grève pour protester contre l’augmentation des frais de stand. Le procureur avait requis 6 mois de prison ferme.
En revanche, Nadjo Kaina Palmer, coordinateur de la mobilisation « Tournons la page » (TLP) et porte-parole du mouvement citoyen « Iyina » (« On est fatigué » en arabe dialectal) et Bertrand Solloh Gandere, chargé de mobilisation TLP et rapporteur du même mouvement sont toujours détenus à la maison d’arrêt d’AmSinene à N’Djamena, selon la chercheuse.
Ils sont inculpé de « tentative de complot » et de « provocation à l’attroupement », pour avoir lancé un appel du mouvement à observer « une journée Iyina » le 10 avril lors d’une conférence de presse. Le procureur a requis 5 ans de prison ferme contre eux.
Détenus au secret
Dans un communiqué conjoint daté du 26 avril, plusieurs organisations – TLP, Amnesty International, ACAT France et Survie – avaient demandé la libération immédiate des trois activistes. Selon cette source,ces derniers ont été détenus au secret jusqu’au 23 avril, « vraisemblablement dans les locaux de l’Agence nationale de sécurité (ANR), sans accès à leur famille, ni à leur avocat ».
« Ils ont été transférés à la police judiciaire le 24 avril (…) dans le but de les déférer au parquet dans un délai court », ajoute le texte. Le délibéré est attendu le 4 mai.
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