Afrique du Sud : coup d’arrêt pour le futur programme nucléaire
La justice sud-africaine a mis mercredi un coup d’arrêt à la relance du programme nucléaire civil du pays en déclarant « inconstitutionnels et illégaux » des accords de coopération signés avec la Russie, les États-Unis et la Corée du Sud.
En « suspendant » ces accords, le tribunal du Cap a donné raison à plusieurs ONG qui dénonçaient l’opacité du processus.
« La règle de droit a prévalu dans cette longue et complexe bataille », s’est réjouie auprès de l’AFP Makoma Lekalakala, la porte-parole de Earthlife Africa, l’une des associations plaignantes.
Deux autres deals du même genre signés avec la France et la Chine n’ont pas été dénoncés par la justice.
Ces différents accords de coopération constituaient une première étape en vue de l’attribution finale du contrat nucléaire à l’issue d’un appel d’offres entre les pays concernés : France, Russie, États-Unis, Corée du Sud et Chine.
Maintes fois repoussé, cet appel d’offres est aujourd’hui au point mort.
L’Afrique du Sud qui possède actuellement les deux seules centrales nucléaires du continent, à Koeberg (sud), souhaite relancer depuis 2010 son programme nucléaire pour sortir de sa dépendance au charbon dans sa production d’électricité.
Elle veut se doter de six à huit nouveaux réacteurs d’une capacité totale de 9 600 MW, mais le prix annoncé (1 000 milliards de rands soit 70 milliards d’euros) est la cible de toutes les critiques.
L’incertitude autour du financement de ce programme nucléaire est d’ailleurs l’une des raisons avancées par les agences de notation qui ont dégradé début avril la note de l’Afrique du Sud en catégorie spéculative.
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