Burkina Faso : le procès de Blaise Compaoré renvoyé au 4 mai

Le procès de Blaise Compaoré et de 31 membres de son dernier gouvernement, qui devait s’ouvrir ce jeudi, a été reporté au 4 mai.

Publié le 27 avril 2017 Lecture : 2 minutes.

Les Burkinabè devront donc patienter une semaine de plus avant de voir s’ouvrir un procès qu’ils attendent depuis de longs mois. Alors qu’il devait commencer ce jeudi 27 avril, ce dernier a finalement été reporté au jeudi 4 mai à la suite d’une requête de renvoi déposée par le bâtonnier de l’ordre des avocats du Burkina Faso, Me Mamadou Sawadogo.

L’audience s’était d’abord ouverte sous haute surveillance, un cordon sécuritaire ayant été établi autour du tribunal de Ouagadougou, dans le centre-ville. À l’entrée du bâtiment, des policiers armés fouillaient minutieusement le public.

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D’anciens ministres inculpés se sont présentés, visiblement sereins et en bonne forme comme Jérôme Bougouma (Sécurité), Vincent Zakané (Coopération régionale), le général Djibril Bassolé (Affaires étrangères), Jean Bertin Ouédrago (Infrastructures), Arthur Kafando (Commerce), Bongnessan Arsène Yé (Reformes politiques), Alain Edouard Traoré (Communication), de même que l’ex-chef de l’exécutif Luc Adolphe Tiao. En tout, 25 membres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré étaient présents, sur les 31 mis en examen.

À 9h08, les seize membres de la Haute Cour de justice font leur entrée dans la salle

Parmi les absents au procès, dans les rangs desquels on compte en premier l’ancien chef de l’État, figurent notamment Lucien Bembamba (Économie) et Assimi Kouanda (ministre auprès de la présidence). Quant au général Honoré Naberé, patron des Armées durant la répression du soulèvement contre Compaoré en octobre 2014, il assiste au procès comme témoin, ainsi que l’activiste Hervé Ouattara. Cité également comme témoin, le général Gilbert Diendéré, ancien chef d’état-major particulier de l’ex-président du Burkina Faso, a échangé quelques mots avec Bassolé, à côté de qui il était assis.

À 9h08, les seize membres de la Haute Cour de justice font leur entrée dans la salle. Le président, Mathieu Ouédraogo, annonce que la première audience est ouverte. Puis il procède à l’appel des accusés avant de lire la demande de renvoi adressée par le bâtonnier en raison de la tenue, le même jour que l’ouverture du procès, de la rentrée solennelle du barreau burkinabè. Et d’annoncer la décision de la Cour : le procès sera reporté.

« Il faut éviter les commentaires dans ce genre de procès inédit. Laissons les professionnels du droit faire leur travail sans pression, ni ingérence. Pour nous, le droit sera dit car nous avons confiance en notre justice », déclaré alors Salifou Tahita, secrétaire à la Jeunesse du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti de Compaoré. « Nous prenons acte de ce renvoi, et allons revenir le 4 mai jusqu’à la fin de ce procès », réplique de son côté l’activiste et président du M21 Marcel Tankaono, qui avait reçu deux balles durant les violences d’octobre 2014.

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