Crise libyenne : première réunion de dialogue sous l’égide de l’ONU à Tripoli
Des députés rivaux du nouveau parlement libyen se sont retrouvés lundi 29 septembre en début d’après-midi pour amorcer des négociations de sortie de crise sous l’égide de l’ONU.
Mis à jour le 29 septembre à 18H53.
L’ONU a salué une rencontre positive, qui s’est achevée sur un appel au cessez-le-feu dans tout le pays et devait être suivie d’autres réunions après la fête de l’Adha.
Un nouveau Parlement, issu des élections du 25 juin et dominé par les anti-islamistes, est reconnu par la communauté internationale mais est contesté par des milices de la coalition "Fajr Libye" qui contrôlent Tripoli depuis août. Il y a quelques jours, les membres de ce Parlement ont trouvé refuge sur un ferry grec amarré dans la ville de Tobrouk, l’un des derniers territoires sous sa juridiction.
L’institution est contestée dans sa légitimité par les islamistes qui ont rappelé à Tripoli l’Assemblée précédente, élue en 2012, dans laquelle ils étaient majoritaires. Les nouveaux maîtres de la capitale ont également désigné un nouveau gouvernement, non reconnu par la communauté internationale.
Fajr Libya avait pris le contrôle de Tripoli après avoir conquis fin août l’aéroport aux dépens des milices pro-gouvernementales de la ville de Zenten au sud-ouest de la capitale.
Forte de son succès militaire, cette coalition a formé un gouvernement parallèle à Tripoli, tandis que le Conseil Général National (CGN) dont le mandat a expiré théoriquement avec l’élection du nouveau Parlement, a repris ses travaux, compliquant d’avantage la situation.
Le chef de la mission de l’ONU, Bernardino Leon est parvenu, à l’issue de discussions marathoniennes, à convaincre des élus des deux camps de s’asseoir à la table du dialogue.
>> Lire aussi : le Parlement libyen rejette le nouveau cabinet du Premier ministre Abdallah al-Theni
Mission impossible ?
Plusieurs observateurs, estimaient cependant que ce dialogue avait peu de chance d’aboutir à des résultats concrets. Notamment en l’absence des milices islamistes qui contrôlent une grande partie du pays, dont Bengahzi, deuxième ville du pays tombée en juillet.
Le nouveau Parlement et le gouvernement d’Abdallah al-Theni sont accusés par la coalition Fajr Libya de traîtrise et d’avoir été complices, lors des combats pour le contrôle de l’aéroport de Tripoli, des raids aériens menés, selon eux, par les Émirats arabes unis, avec le soutien de l’Égypte, contre leurs combattants.
Le nouveau Parlement, quant à lui, n’a cessé de dénoncer les exactions des miliciens de Fajr Libya, n’hésitant pas à les qualifier de groupe terroriste, comme Ansar Asharia.
(Avec AFP)
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