Les États-Unis reconnaissent avoir « sous-estimé » l’État islamique

La Syrie est « Ground Zero pour les jihadistes à travers le monde », a déclaré dimanche le président américain, Barack Obama. Une situation que les États-Unis reconnaissent avoir sous-estimé.

Le président américain Barack Obama à Washington le 27 septembre 2014. © AFP

Le président américain Barack Obama à Washington le 27 septembre 2014. © AFP

Publié le 29 septembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Dans une interview à la chaîne de télévision CBS, le président américain, Barack Obama, a déclaré dimanche 28 septembre que son directeur du renseignement national, Jim Clapper, "a reconnu qu’ils (les experts) avaient sous-estimé ce qui se passait en Syrie", en qualifiant ce pays de "Ground Zero pour les jihadistes à travers le monde".

À la suite de l’engagement américains et de plusieurs pays européens, dont le Royaume-Uni, dans la campagne de frappes, la Turquie pourrait décider cette semaine de s’y impliquer.

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Son président, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé dimanche que la Turquie ne pouvait rester "en dehors" de la coalition internationale. Il a ajouté qu’une intervention terrestre pourrait être nécessaire.

Depuis plusieurs mois, la position prudente de la Turquie décevait l’Occident, mais le récent voyage de Erdogan aux États-Unis semble avoir changé la donne, de même que la libération le 20 septembre des 46 otages turcs kidnappés par l’EI à Mossoul, dans le nord de l’Irak.

Le gouvernement turc doit déposer lundi un projet de mandat autorisant l’intervention des forces armées en Irak et en Syrie, dont le Parlement débattra jeudi.

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Ces derniers jours, la coalition a également mené plusieurs raids contre des raffineries de pétrole contrôlées par ce groupe, dans le but de tarir sa principale source de financement.

Dans la nuit de dimanche à lundi, des avions de la coalition ont visé un complexe dans la province de Deir Ezzor (est), le plus grand de Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). D’après cette ONG, cette attaque a pour but de pousser les militants de l’EI à abandonner cette installation.

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Les jihadistes revendent le pétrole en contrebande à des intermédiaires des pays voisins, tirant selon des experts des bénéfices pouvant aller de 1 à 3 millions de dollars par jour. Dans la nuit, des frappes ont également visé des positions de l’EI dans la province de Raqa, le fief de ce groupe ultra-radical, et des silos à grains dans la ville de Minjeb, l’une des rares de la province d’Alep (Nord) à être contrôlée par ce groupe sunnite ultra-radical.

Outre l’EI, les raids menés la semaine passée ont visé des positions du Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda, tuant au moins 57 combattants de ce groupe selon l’OSDH. Face à cette campagne aérienne, Al-Nosra a menacé dimanche les pays occidentaux de représailles.

Dans un enregistrement sonore diffusé sur internet, le chef d’Al-Nosra, Abou Mohammad al-Joulani, a appelé les peuples "d’Amérique et d’Europe" à s’opposer à leurs gouvernements et les a menacés de "déplacer la bataille" jusque dans leurs "foyers".

"Vos dirigeants ne paieront pas seuls le prix de la guerre, vous allez payer le prix fort", a-t-il mis en garde.

La semaine dernière, un porte-parole de l’EI avait appelé les musulmans à tuer des citoyens des pays de la coalition, et un groupe algérien lié à l’EI avait revendiqué ensuite l’exécution d’un otage français, Hervé Gourdel, kidnappé en Kabylie.

(Avec AFP)

 

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