Maroc : l’Istiqlal en voie de réconciliation ?

Un congrès extraordinaire se tient ce samedi pour permettre à Nizar Baraka de soumettre sa candidature face à Hamid Chabat. Première éclaircie dans l’actualité tumultueuse de ce parti.

Le secrétaire général de l’Istiqlal, Hamid Chabat, lors du 9ème congrès de l’USFP, le 14 décembre 2012 à Bouznika. © Alexandre DUPEYRON/JA

Le secrétaire général de l’Istiqlal, Hamid Chabat, lors du 9ème congrès de l’USFP, le 14 décembre 2012 à Bouznika. © Alexandre DUPEYRON/JA

ProfilAuteur_NadiaLamlili

Publié le 28 avril 2017 Lecture : 2 minutes.

Les Istiqlaliens ont-ils enterré la hâche de guerre ? Ce samedi 29 avril, ils organisent un congrès extraordinaire qui devra ouvrir la voie à la succession de leur secrétaire général, Hamid Chabat, lors du prochain congrès national, prévu cet été.

« Tout est rentré dans l’ordre », se félicite Abdelkader El Kihel, membre du comité exécutif de l’Istiqlal. Après plusieurs mois de guerre intestine, près de 1 000 Istiqlaliens issus des différentes sections du parti se réuniront dans le complexe sportif de Moulay Abdellah à Rabat. Principal point à l’ordre du jour : l’amendement de l’article 54 des statuts du parti qui oblige un candidat au poste de secrétaire général à être membre du Comité exécutif.

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Dans le texte de l’amendement, cette condition doit être supprimée. Désormais, tous les Istiqlaliens, qu’ils soient membres du comité exécutif ou non, pourront déposer leurs candidatures. Nizar Baraka en premier.

La famille El Fassi aux premières loges

Le petit-fils de Allal El Fassi a fait savoir son intérêt pour prendre la place de Hamid Chabat. Mais il n’était pas membre du comité exécutif. Comme bon nombre d’Istiqlaliens, il s’en est retiré au lendemain de l’élection de Hamid Chabat en 2012 en signe de protestation.

Après l’adoption de cet amendement, le chemin sera balisé pour qu’il reprenne les clés de la maison familiale. Digne hériter du clan El Fassi, beaucoup d’Istiqlaliens, déçus par Hamid Chabat, comptent sur lui pour redorer le blason du parti nationaliste.

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Les Istiqlaliens croisent les doigts

Après plusieurs mois de conflit, Hamid Chabat a trouvé un compromis avec ses détracteurs, menés par le maire de Laâyoune, Hamdi Ould Rachid. Le 18 avril, il a accepté de soumettre au vote lors d’un congrès extraordinaire l’amendement des articles 54 et 91 des statuts du parti.

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L’article 91 détaille la composition de la Commission préparatoire du Congrès national. Chabat a déjà verrouillé par mail en y plaçant ses principaux soutiens. Ses opposants veulent l’élargir à tous les membres du Conseil national pour contrecarrer son influence. Ils ont aussi pu obtenir la réintégration des cadres du parti chassés par le controversé secrétaire général pour avoir osé le défier.

A priori, tout devrait rentrer dans l’ordre ce samedi mais les Istiqlaliens croisent les doigts. L’expérience leur a montré qu’avec Hamid Chabat, ils ne sont pas à l’abri de nouvelles surprises.

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