RDC : des affrontements entre miliciens dans l’Est font 29 morts

Au moins 29 personnes ont été tuées depuis mercredi dans des affrontements entre factions rivales d’une milice d’autodéfense pour le contrôle d’un village, dans l’est de la République démocratique du Congo.

Des soldats de la Monusco en patrouille devant les locaux d’une entreprise dans le village de Bushendo, dans le Nord-Kivu, en RDC, en juin 2016. © Monusco Photos/CC/Flickr

Des soldats de la Monusco en patrouille devant les locaux d’une entreprise dans le village de Bushendo, dans le Nord-Kivu, en RDC, en juin 2016. © Monusco Photos/CC/Flickr

Publié le 28 avril 2017 Lecture : 1 minute.

Depuis mercredi 26 avril, deux tendances des Maï-Maï Nyatura [un groupe d’autodéfense hutu] s’affrontent pour prendre le contrôle du village de Bweru. Le bilan de ces combats ce vendredi 28 avril est de 29 personnes tuées, d’après les déclarations à l’AFP de Dieudonné Tshishiku, administrateur du territoire de Masisi, situé dans le sud de la province du Nord-Kivu (Est).

« Les combats se poursuivent encore. Bweru et les villages voisins sont vidés de leur population », a-t-il ajouté. Avant d’appeler « les Forces armées de la RDC à mettre rapidement un terme à ces affrontements en vue de permettre aux populations de retourner dans leurs maisons ».

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Dans le même temps un responsable d’ONG sous le couvert de l’anonymat a confirmé à l’agence de presse que des combats entre deux sous-groupes des Maï-Maï Nyatura avaient fait fuir la population. « Parmi les 29 personnes tuées, il y a au moins 11 miliciens », selon l’ONG pour qui « il n’est pas exclu que des civils soient parmi les personnes tuées ».

Des attaques régulières depuis un an

Bweru, localité située à une centaine de kilomètres au sud-est de Goma, la capitale du Nord-Kivu, et les villages voisins sont habités par une population estimée entre 5 et 10 000 personnes, majoritairement hutu.

Depuis plus d’un an, l’antagonisme entre les communautés hutu, rwandophones, et nande, communautés se considérant comme « autochtones », a été exacerbé par un cycle d’attaques de villages et de représailles perpétré par des milices de chaque camp, dans une zone couvrant les confins des territoires de Rutshuru, Lubero et Masisi, au centre du Nord-Kivu.

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