Mali : la Côte d’Ivoire envoie 150 soldats rejoindre les rangs de la Minusma

La Côte d’Ivoire, bien décidée à jouer de nouveau un rôle majeur dans la région, renforce sa présence au Mali en y déployant sa première unité combattante.

Des troupes ivoiriennes à Abidjan le 19 novembre 2004. © SCHALK VAN ZUYDAM/AP/SIPA

Des troupes ivoiriennes à Abidjan le 19 novembre 2004. © SCHALK VAN ZUYDAM/AP/SIPA

Publié le 3 mai 2017 Lecture : 2 minutes.

L’armée ivoirienne va envoyer pour la première fois une « unité combattante » de 150 soldats au Mali, qui rejoindra la force de l’ONU à Tombouctou (nord), a annoncé le 3 mai le général Touré Sékou, chef d’état-major des armées.

La Côte d’Ivoire avait déjà envoyé un « peloton de transport » à la Minusma mais jamais d’unité combattante, a souligné le général.

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« C’est un engagement fort (…), c’est la première unité combattante que nous déployons au Mali. Tout théâtre comporte des risques mais nous pensons que nos hommes ont été bien formés, bien sélectionnés. Ils ont un équipement adapté. Ils devraient pouvoir faire face à la situation et assumer la mission », a affirmé le général à la presse lors d’une cérémonie à Abidjan en présence des familles des soldats. « C’est le retour de la Côte d’Ivoire avec des ambitions plus grandes. Nous sommes en train de préparer un bataillon de maintien de la paix », a-t-il ajouté.

Retour au premier plan

Jadis très influente en Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire, qui sort d’une décennie de crise politique interne, ambitionne de jouer de nouveau un rôle diplomatique majeur, à la hauteur de son poids économique. « Face au péril terroriste, une coopération multinationale est plus que nécessaire », a assuré Touré Sékou.

« En Côte d’Ivoire, en interne, nous nous préparons aussi pour faire face à tout acte », a-t-il souligné, alors que la Côte d’Ivoire avait été touchée par une attaque jihadiste en mars en 2016 (19 morts).

Le général Touré Sékou s’est également montré rassurant sur le niveau de ses troupes après les mutineries de début d’année qui ont secoué le pays. « Nous pensons que la participation aux opérations de maintien de la paix devrait permettre à toute l’armée d’accroître ses capacités opérationnelles et la participation à la Minusma devrait tirer les troupes vers le haut ».

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Neuf soldats maliens ont été tués et cinq blessés le 2 mai dans une attaque dans la région de Ségou, dans le centre du Mali.

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