Ebola : le cap des 3 000 morts dépassé selon l’OMS

L’épidémie de fièvre hémorragique Ebola a franchi le cap des 3 000 morts, le virus ayant tué près de la moitié des quelque 6 500 personnes infectées, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publié samedi.

Des médecins transportent le corps d’une victime d’Ebola à Monrovia, le 27 septembre 2014. © AFP

Des médecins transportent le corps d’une victime d’Ebola à Monrovia, le 27 septembre 2014. © AFP

Publié le 28 septembre 2014 Lecture : 3 minutes.

Sur un total de 6 574 malades d’Ebola dans cinq pays d’Afrique d’Ouest, 3 093 sont mortes, précise l’OMS dans ce bilan arrêté au 23 septembre. Un précédent bilan daté du 21 septembre et publié jeudi à Genève faisait état de 2 917 morts en Afrique de l’Ouest sur 6 263 cas.

En Guinée, d’où l’épidémie est partie fin 2013, il y a eu 648 morts sur 1 074 cas. Au Liberia, pays le plus touché, elle a touché 3 458 personnes, dont 1 830 sont mortes. Et en Sierra Leone, le virus a infecté 2 021 personnes dont 605 sont mortes, selon la même source. Au 23 septembre, huit morts, sur 20 cas, avaient été recensés au Nigeria.

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Un taux de létalité de 70 %

La maladie, aussi appelée fièvre hémorragique à virus Ebola, atteint un taux de létalité d’environ 70 % selon une étude de l’OMS. L’infection se produit par contact direct avec les fluides corporels, sang, liquides biologiques ou sécrétions. La période d’incubation va de 2 à 21 jours. Le patient devient contagieux à partir du moment où des symptômes se manifestent. Il ne l’est pas pendant la période d’incubation.

La publication samedi par l’OMS de ce nouveau bilan intervient alors que le Sénégal a ouvert un corridor humanitaire aérien pour permettre d’acheminer de l’aide dans les trois pays les plus touchés, après la fermeture de ses frontières le 21 août Un avion du Programme alimentaire mondial (PAM) transportant du personnel humanitaire en provenance de Conakry, a atterri samedi après-midi sur le site du corridor humanitaire, installé sur une base militaire aérienne près de l’aéroport de Dakar, a constaté un journaliste de l’AFP.

Le corridor est fonctionnel "depuis deux jours" mais est encore en aménagement, selon un officiel sénégalais. Il a été "ouvert dans le cadre de la solidarité internationale. Nous sommes tombés d’accord (avec les organisations internationales et des pays occidentaux notamment) pour y faire passer des équipements, des médicaments, un appui en ressources humaines pour sauver des vies humaines", a déclaré devant la presse la ministre sénégalaise de la Santé, Awa Marie Coll Seck.

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De nombreuses rotations d’avions de pays et d’organismes internationaux, ayant promis d’acheminer de l’aide en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia, à partir du corridor humanitaire, doivent avoir lieu dans les prochains jours, selon des responsables sénégalais.

Dakar avait annoncé le 8 septembre son ouverture pour permettre l’accès des organisations internationales à ces trois pays les plus touchés par l’épidémie. Cet accès avait été interrompu à partir de son territoire depuis la fermeture de ses frontières le 21 août.

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Le Sénégal avait été touché fin août par le virus Ebola, "un cas importé", introduit dans le pays par un étudiant guinéen entré juste avant la fermeture des frontières avec la Guinée. La guérison de ce Guinéen a été annoncée le 10 septembre par les autorités sénégalaises.

Le 1er septembre, la Côte d’Ivoire, non encore touchée par Ebola, avait annoncé l’ouverture de couloirs humanitaires avec la Guinée et le Liberia, tout en maintenant ses frontières fermées avec ces deux pays fortement touchés par l’épidémie.

Vendredi, le président américain Barack Obama avait estimé que l’Afrique de l’Ouest était "dépassée" par l’épidémie de fièvre Ebola et que le monde ne devait plus jamais permettre à une telle tragédie d’avoir lieu.

De son côté le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé vendredi une enveloppe supplémentaire de 130 millions de dollars en faveur de la Guinée, du Liberia et de la Sierra Leone qui bénéficient déjà de plans d’aide de l’institution.

La plus grande partie de cette rallonge budgétaire (49 millions de dollars) sera versée au Liberia, le montant restant étant à peu près équitablement réparti entre la Sierra Leone et la Guinée, selon le communiqué.

(AFP)

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