Tunisie : tourisme, Libye, investissements… ce que se sont dit Boris Johnson et Khemaïes Jhinaoui à Tunis
Avant de se rendre à Tripoli, en Libye, le chef de la diplomatie britannique, Boris Johnson, a passé quelques heures à Tunis mercredi. Le ministère tunisien des Affaires étrangère a notamment saisi l’occasion de sa visite pour appeler la Grande-Bretagne à réviser ses conseils à ses ressortissants désireux de visiter la Tunisie.
En 2015, après l’attentat de Sousse (38 touristes tués, dont 30 Britanniques), le Foreign Office avait recommandé aux touristes britanniques de quitter la Tunisie en déconseillant tout voyage « non essentiel » dans ce pays. Et d’éviter certains endroits tels que « le Mont Chaâmbi et ses alentours » ainsi que des zones aux frontières avec l’Algérie et la Libye.
Promesse de l’examen d’une révision
Mais les autorités tunisiennes ont profité de la visite de Boris Johnson le 3 mai pour présenter les « grands efforts » du pays pour « sécuriser les sites touristiques ».
La Tunisie « a, grâce à la coopération et à la collaboration sécuritaires étroites avec ses partenaires, en particulier la Grande-Bretagne, le même degré de sécurité que les plus grandes capitales européennes », a indiqué le chef de la diplomatie tunisienne Khemaïes Jhinaoui, cité jeudi dans un communiqué de son ministère.
Selon ce même texte, Boris Johnson a promis d’ « examiner la révision » des conseils aux voyageurs.
En mars 2016, Nabil Ammar, ambassadeur de Tunisie à Londres, avait aussi appelé à un changement de position de la part du Royaume-Uni en déplorant un fossé entre « la perception du niveau de sécurité et la sécurité réelle dans le pays » aujourd’hui. Ajoutant que « chaque semaines, des cellules terroristes sont démantelées. Des terroristes sont arrêtés ou neutralisés. Cela devrait renvoyer une image positive, et non négative. »
« Statistiquement, le risque de mourir en Tunisie [d’une attaque terroriste] est beaucoup plus faible que dans d’autres pays proches de nous », avait-il également souligné.
Crise libyenne et investissements
Boris Johnson a par ailleurs salué l’initiative du président de la République, Béji Caïd Essebsi, dans la recherche d’une solution à la crise libyenne, indique le communiqué.
À l’issue d’une réunion d’urgence tenue les 19 et 20 février 2017 à Tunis pour tenter d’établir un dialogue entre les groupes rivaux libyens, une déclaration commune avait en effet été signée par les ministres des Affaires étrangères de Tunisie, d’Algérie et d’Égypte « pour un règlement politique global en Libye ».
Lors de sa rencontre avec le ministre britannique, Khemaïes Jhinaoui a aussi appelé les autorités britanniques a encourager les investissements en Tunisie en diversifiant les secteurs – pour développer par exemple ceux de la formation, de l’éducation (enseignement de la langue anglaise notamment), des technologies de l’information et de la communication, et des finances.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Le livre « Algérie juive » soulève une tempête dans le pays
- Maroc-Algérie : que contiennent les archives sur la frontière promises par Macron ?
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- En Algérie, le ministre Ali Aoun affaibli après l’arrestation de son fils pour cor...
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police