Centrafrique : quatre Casques bleus tués dans l’attaque d’un convoi de l’ONU

Quatre Casques bleus ont été tués lundi, dans l’attaque d’un convoi de l’ONU dans le sud-est de la Centrafrique et huit ont été blessés, selon les informations délivrées au lendemain de l’attaque par la mission des Nations Unies en Centrafrique (Minusca).

Des Casques bleus de la Minusca en patrouille dans Bangui, le 12 février 2016. © Jerome Delay/AP/SIPA

Des Casques bleus de la Minusca en patrouille dans Bangui, le 12 février 2016. © Jerome Delay/AP/SIPA

Publié le 9 mai 2017 Lecture : 2 minutes.

Un convoi de l’Onu, qui avait quitté Rafai pour Bangassou, au sud-est de la Centrafrique, a été attaqué par des « éléments armés » vers 20 heures lundi 8 mai, selon un communiqué de la mission des Nations Unies en Centrafrique (Minusca) publié le lendemain.

La Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) avait d’abord annoncé la mort d’un de ses soldats du contingent cambodgien et la disparition de quatre Casques bleus. Mardi 9 avril dans l’après-midi, la Minusca a confirmé que trois des quatre disparus avaient été retrouvés morts et que le quatrième était toujours introuvable. Huit autres Casques bleus ont été blessées dans cette attaque, l’une des plus meurtrières visant des soldats de l’ONU en Centrafrique ces derniers mois.

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Au total, huit assaillants ont été tués dans l’échange de coups de feu, a ajouté la Minusca, qui parle d’éléments anti-Balaka, milice principalement chrétienne dont la confrontation avec les rebelles Séléka promusulmans a plongé la Centrafrique dans le chaos à partir de 2013. La Minusca a envoyé un hélicoptère et des soldats de la paix pour sécuriser la zone et rechercher les disparus tandis que les blessés ont été évacués sur Bangui, la capitale. Le convoi, une force mixte de policiers et de militaires de l’ONU, a été attaqué dans le village de Yogofongo, à plus de 400 kilomètres à l’est de Bangui, près de la frontière avec la République démocratique du Congo.

La Minusca seule face aux groupes armés

La Centrafrique peine à se relever du conflit entre les anciens rebelles Séléka prétendant défendre la minorité musulmane et groupes anti-Balaka majoritairement chrétiens. La Minusca, avec un peu plus de 12 500 hommes, est seule en première ligne face aux groupes armés ex-Séléka ou anti-Balaka depuis la fin de la mission française Sangaris en octobre dernier.

La France a condamné l’attaque dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, ajoutant qu’ »il importe d’identifier les responsables de cette attaque afin de les traduire en justice ».

Le représentant du secrétaire général de l’ONU, Parfait Onanga-Anyanga, a exprimé ses « profondes et sincères condoléances à la famille de la victime, à son contingent et à son pays » et son « immense gratitude pour le travail et les sacrifices des soldats du maintien de la paix dans la protection de la population en Centrafrique ».

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